Les questions qui se posent : Depuis le temps où CASTORIADIS avait fait remarquer que la pensée politique de la démocratie n'existait pas (peu ou prou 1978), celle-ci a peut-être du commencer à se developper ou pas du tout ?
Lu
dans le journal Libération « Il [Soit Marius QUESNEY,
conseiller principal d'éducation à Nanterre et directeur du groupe
d'encadrants de classes d'été pour lycéens sélectionnés et issus
de ZEP] en est certain : « C'est en faisant progresser la
masse qu'on fera progresser les élites. »
Euh
… à notre connaissance, la pensée politique qui s'articule autour
des concepts de masse et d'élite est la pensée politique
d'extrême-droite. Bien sûr, la production industrielle a tendance
aussi à développer ses concepts de masse de consommateurs et de
prescripteurs qui influencent cette masse dans leurs choix et
décision d'achats, mais, à notre connaissance, cette pensée
économique se garde bien de franchir le seuil en transformant cette
vision du marché où écouler des produits rationnalisés en une
pensée politique d'organisation de la vie des communautés humaines
dans la Cité, laissant sans doute aux politiques, hommes et femmes,
le soin de se vautrer seuls dans cette fange. Bien sûr, je n'ai
toujours pas lu « Masse et Puissance » d'Elias CANETTI,
la performance de vivre avec 470 euros et des cacahouètes par mois
étant assez prenante surtout lorsqu'il s'agit seulement de 230 euros
et des bananes pour le mois de juillet 2017, blabla, bref je
persiste et signe, les concepts d'élite et de masse sont issus de la
pensée politique d'extrême droite. Et avec de tels outils
intellectuels, il n'est pas possible de penser la démocratie. Donc
reprenons, dans le champ éducatif par exemple, il existe des
enfants, individus et personnes en devenir, héritiers les uns des
autres de patrimoine affectif, culturel, économique, ethnologique,
historique, géopolitique, etc, blabla... Ils sont égaux mais ne
sont pas les mêmes, disons que d'une certaine façon, chacun et
chacune ont un ou des énoncés de problèmes différents à résoudre
pour s'émanciper, émancipation qui enrichira l'avenir des uns et
des autres, blablabla, etc.. Il convient de faire en sorte que ces
uns et ces autres, puissent devenir des chacuns et des chacunes au
sein d'un monde de relations et d'interactions régulées par la
liberté, l'égalité et la fraternité. L'éducation n'est pas une
production industrielle d'êtres humains destinés à fournir le
marché de l'emploi voire le marché aux esclaves avec ses
équivalents kapos. Il n'y a ni masse, ni élite, il n'y a que
des personnes dotées d'un corps physique, de langage(s) et de
conscience(s), qui « doivent vivre ensemble » comme
dirait Simone VEIL, « sur la planète TERRE » comme
dirait Nicolas HULOT.
Lire
l'article dans libération de samedi 22 et dimanche 23 juillet
2017 « Le succès à la fac se construit bien en amont » :
http://www.liberation.fr/france/2017/07/21/le-succes-a-la-fac-se-construit-bien-en-amont_1585422
http://www.liberation.fr/france/2017/07/21/le-succes-a-la-fac-se-construit-bien-en-amont_1585422
Commentaires
Enregistrer un commentaire