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Affichage des articles du juin, 2009

Nous avons réécrit « approches critiques », un article de D. BAQUE publié dans art press 358, atelier remix.

C’était une belle idée que d’organiser une exposition de photographies intitulée contreverses. D’isoler tout en replaçant dans la lumière de l’actualité culturelle des photographies présentant des images dont la mise en relation avec l’œil public avait déployé l’energie de la verve publique. Depuis ces présentations controversées, ces images étaient reparties dans les limbes recouvertes du flux quotidien de nouvelles images. Ces images photographiques relèvent de différents statuts : cliché du réel, mise en scène du réel, mise en scène fictionnelle, photo-souvenir d’amateurs, etc. Replacer ces photos dont les images  avaient fait événement conflictuel en leur temps dans le flux actuel des déluges quotidiens  d’images c’est permettre à chacun de se souvenir que l’image ne va pas de soi dans notre rapport culturel bien que nos environnements urbains nous en dégueulent   dessus chaque jour des flots. De plus, mettre en scène en grand format la juxtaposition d’images de fait divers

Des histoires de femmes.

C’était l’époque où nous portions des tampons hygiéniques. Une telle avait laissé la moitié de l’applicateur sur le tampon et ayant eu mal au vagin lorsqu’assise, avait décidé de n’utiliser que des tampons sans applicateur. Jusqu’à ce qu’elle comprenne sa méprise, alors qu’une de ses copines l’avait dépanné d’un tampon avec applicateur en raison d’un débarquement prématuré des anglais.  Chacune connaissait l’histoire de la fille amie de l’amie de l’amie (… tu sais celle qui a toujours un chignon en pétard…) à qui le gynécologue avait sorti du vagin un oublié tampon moisi et puant de ses précédentes règles. Chacune trouvait cette histoire ignoble jusqu’à ce qu’un jour, en enlevant un tampon, nous découvrions avec horreur, un deuxième en sale état qui traînait par là. Des questions s’étaient posées à la prime adolescence sur l’utilisation des tampons super maxi, « il paraît qu’après on ne sentira plus rien », et sur la véracité de la possibilité de nager à la piscine avec u

Nous nous sommes amusées à réécrire l'article "la force de l'art 02" signé Catherine FRANCKLIN et publié dans art press 358, TD rewriting.

à l'opération vide-grenier de 2006, a succédé la petite boutique de 2009. L'effet de sanctuarisation des propositions par la scénographie de Philippe RAHM possède un avantage majeur puisque révélant les oeuvres fortes et les oeuvres faibles. L'exposition se révèle alors telle qu'elle est : un objet modeste légèrement sous-dimensionné quant à la possibilité et sérieusement rétréci quant aux ambitions que ces dernières décennies y avait associé. Il est saugrenu pour une exposition d'oeuvres plastiques d'endosser le titre enflé de "triennale de l'art en France" . Ainsi sorties du flux tintamarre bruyant concepts de marketing culturel communicationnel de salon chic tic choc toc, les oeuvres présentées, une par une, se donnent à voir dans leur totale incongruité, dans leur totale idiotie. Les oeuvres dégagent alors quelque chose de solennel tandis qu' on les découvre alors que l'absence d'oeuvres de certains objets présentés se montr

TD atelier confectionde question à portée politique (III) TD atelier confectionde question à portée politique (III)

-         Que pensez-vous de l’exploitation de la libido des adolescents par les industries culturelles ? -         Que pensez-vous de l’usage des SMS surtaxés par des productions des industries culturelles exploitant la libido des adolescents ainsi que le porte-monnaie de leurs parents ? -         Que pensez-vous du fait d’avoir placé des vendeurs pour répondre aux lignes d’assistance technique à l’usage des produits  technologiques et non des techniciens ? est-ce une bonne stratégie commerciale ? une bonne stratégie sociale ? -         Que pensez-vous des personnes qui sont épuisées psychiquement à force d’être constamment sollicitées à acheter des produits dont elles n’ont pas besoin ? -         A votre avis, les adolescents qui suivent des B.T.S force de vente et qui apprennent à vendre n’importe quoi à qui par des techniques de communication basées sur une vulgate psychologique, reçoivent-ils une bonne éducation ? -         dans le cadre de l’économie d’exploi

TD. Réintroduction du féminin dans le langage courant, proposition d’équivalence.

« irriter la chatte » pour « casser les couilles », ex : le projet de loi HADOPI avait irrité la chatte de nombreux internautes. « s’en frotter la chatte » pour « s’en battre les couilles », ex : les conseillers pour l’emploi s’en frottaient la chatte des nouvelles directives comportementales et sémantiques des dispositifs d’accueil des chômeurs de masse critique ; on remarquera que « Va te faire enculer ! » peut se traduire par «  va te faire enculer !  » ou «  va te faire brouter le minou !  » selon le contexte et les locuteurs.

TD atelier de confection de questions à portée politique.

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à votre avis, pourquoi les concepts de catégories sociales cultivées ou éduquées ont-ils été peu à peu abandonnés par les sociologues ? de votre point de vue, qu’est-ce qu’une personne bien éduquée ? une personne cultivée ? Que pensez-vous du concept de classe sociale créative introduite par les personnes de marketing ? Pensez-vous que les personnes qui travaillent dans les sociétés destinées à gérer et collecter les droits d’auteurs, style SACD, SACEM, SPEDIDAM, etc, sont des personnes de classe sociale créatrice ou conservatrice ? A priori, le métier d’attaché de presse est-il un métier créatif ou conservateur ? A priori, le métier d’éboueur est-utile ou nuisible à la société civile ? A priori, le métier de chargé de communication est-il utile ou nuisible à la société civile ? A priori, s’occuper des vieux dans une maison de vieux est-il utile ou nuisible à la société civile ? A votre avis, éboueur, chargé de communication, s’occuper des vieux dans une mai

La crise de la culture (suite)

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« Ainsi nous apprenions que Jan FABRE avait recouvert de stylo bille bleu des panneaux entiers à moins que des quatre par trois ou des murs de galeries d’art ; pendant ce temps, l’agro business déversait du E 330 dans les produits alimentaires manufacturés afin que nos cerveaux  leurré par ce composant chimique commandent à nos papilles gustatives et autres palais de trouver cela bon. »

Atelier confection de questions à portée politique.

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-         Que pensez-vous des concepts de catégorie sociale inférieure, moyenne, supérieure véhiculée par certains médias et certains sociologues ? -         Comment à votre avis peut évoluer un adolescent à qui il est demandé de se représenter comme né dans une catégorie sociale inférieure ? -         Pourriez-vous nous indiquer des exemples de personnes appartenant à des catégories inférieures, moyennes, supérieures ? -         Pensez-vous que dire d’un parti politique qu’il doit « séduire » les catégories sociales moyennes tout en gardant une assise dans les catégories sociales inférieures est une analyse politique ou un commentaire de marketing électoral ? -         Croyez-vous que l’organisation de certains ashrams où les personnes doivent contribuer deux heures par jour aux corvées d’intérêt général et le reste du temps faire ce qu’ils veulent pourrait constituer une source d’inspiration pour des modèles sociales de gauche ? -         Pensez-vous que

T.D. Comment anesthésier l'art contemporain ? , étude de cas pratique.

" Le 27 mai dernier avait lieu une réunion organisée par la mairie [de Dinard]; Objectif : se préparer "psychologiquement" à l'expo PINAULT. L'auditorium Stephan Bouttet n'est pas plein cet après-midi là. Mais une trentaine de personnes dont le maire Marius MALLET avait tout de même fait le déplacement pour assister à cette réunion publique. C'est la première fois qu'une réunion de ce type a lieu. Au départ, prévue pour les ensiegnants, Sylvie MALLET a décidé de la consacrer à tous publics. Caroline BOURGEOIS, commissaire de l'exposition s'installe à l'ordinateur. les oeuvres défilent sur le grand écran et c'est parti pour des explications sur les artistes : biographies, styles ... Objectif : préparer le public. l'art contemporain est difficilement abordable pour un novice en art. Cette réunion permettait donc au public de s'habituer à ce qu'ils vont voir mais aussi d'en apprendre un peu plus sur François PINAULT et

Une histoire politique (extraits)

... La libéralisation des moeurs et la sexualité vécue telle un choix fictionnel ou une blague entraînaient forcément sans force des modifications dans la façon de gouverner les êtres. "Notre libido n'est pas dans la balance, répondaient les électeurs en choeur, nous sommes mûrs pour la démocratie." et ceux de ce monde qui avaient pris habitude de détourner les désirs à leurs escients d'en retrouvèrent fort marris ...

Une histoire politique (extraits) II

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...étaient oubliés des commentaires entendus la mention concernant l'absence de projets politiques  partagée par la plupart des partis politiques. Les commentateurs et analystes manquaient à cerner la modification de paradigme de la gouvernance qui précisément s'éclatait, se démocratisait, se quantiquait. Les vieux schèmes et les vieux singes des anciennes formes d'exercice du pouvoir pouvaient aller se rhabiller, si ce n'est qu'ils continuaient à essayer de fabriquer quelques jeux d'ombres dans les grottes où il ne se trouvait plus personne pour les regarder. La fin des illusions n'était pas une désillusion, la démocratie n'étant pas un analogue de la conquête du pouvoir, et cela fut difficile à avaler pour les éminences grises qui se teignaient les cheveux ...

les faiseurs de merdre sociale sont toujours bien propre sur eux

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« C’était au lycée, la prof de français nous avait convoqué à la fin du cours. Elle nous expliqua qu’elle avait un problème pour les corrections de nos commentaires de textes car nos copies se  ressemblaient étrangement. Moi, je ne disais rien, j’attendais que Magali ne dise qu’elle m’avait demandé mon devoir car elle n’arrivait à commencer, mais non, elle ne disait rien. Puis la prof se mit à nous exposer un raisonnement hallucinant où il était assez évident que c’était moi qui avait copié sur Magali puisque mon texte était moins bien écrit. Les idées je vais les chercher au fond de la mine, excuse-moi, de ne pas en plus les avoir polies, aurais-je dû lui dire. Mais je ne disais rien, j’attendais juste que Magali ne se dénonçât et dise, « non, c’est moi qui ai copié ». Il nous avait été inculqué que dénoncer quelqu’un ne se faisait pas. En plus, tout cela n’ était pas très grave, c’est juste un devoir de français de merdre. Mais non, Magali ne dit rien de tout cela et commença mê

« Nous nous sommes amusés à réécrire un extrait d’un texte de madame LEVY, (TD rewriting de textes publiés dans le flux de la production des industries culturelles.)

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Extrait de rien de grave, Justine LEVY, 2004. « et c’est ainsi que Pablo, quand il a saisi dans quelle dèche on était, m’a dit : tu connais les pâtes au thon, tu vas voir c’est délicieux, il faut des pâtes et du thon, ou du thon et des pâtes, les riches ne savent pas ce qu’ils perdent. Ensuite, quand il en a gagné, de l’argent, on a fait du risotto aux truffes, invité plein d’amis, acheté du très bon vin. Les pauvres n’ont qu’à être riches, il a dit, je le suis bien, moi. Mais non. Il ne le pensait pas. Ni que les pauvres n’avaient qu’à être riches ni qu’il était devenu riche, et la meilleure preuve c’est que, le mois suivant, il n’avait plus rien et il m’a emmenée à Melun en RER chez des copains. » Rewriting du texte, ambiance années 80 : « et c’est ainsi que Pablo, quand il saisi dans quelle dèche on était, m’a dit : tu sais comment on fait pour voler dans les supermarchés, tu vas voir c’est super rigolo, pas trop compliqué, les riches ne savent pas le foue

« Nous nous sommes amusées à récrire l’interview de monsieur POIVRE d’ARVOR réalisée par monsieur DARDENNE, parue dans art press 357 (TD débusquer, désherber et refleurir la langue de bois).

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Quel est, pour votre institution subventionnée et sous tutelle du ministère des Affaires Etrangères l’enjeu de la biennale d’art contemporain de Venise, Italie ? La biennale d’art contemporain de Venise, Italie est historiquement la première du genre et elle a d’ailleurs été conçue comme un événement politique puisque chaque pavillon est censée représenter une nation et ce dans l’héritage direct des pensées des états-nations du XIXe siècle. Bien sûr avec la dominance de la pensée du marché qui règne dans les esprits, tout cela paraît obsolète. Que pensez-vous du concept de pavillon laboratoire ? C’est un concept. A un moment donné dans l’histoire triviale des arts, il a existé du côté des réceptionneurs d’œuvres et des organisateurs de manifestations un sérieux doute sur la finalité des œuvres. Cela faisait déjà belle lurette que ce doute existait chez les artistes mais il fallait bien de temps en temps bon gré mal gré finir une œuvre pour l’échanger contre d