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Affichage des articles du septembre, 2010

TD On vit une époque formidable :

Entendu à la radio que de nos jours l’affect serait considéré comme un traitement de l’information : exercices de raisonnement sur cette base intellectuelle : celui ou celle qui a un traitement négatif de l’information a un affect négatif, celui ou celle qui a un traitement positif de l’information a un affect positif, celui ou celle qui a un traitement neutre de l’information a un affect éclairé, celui ou celle qui s’amuse à déjouer les eventuelles considérations sur les traitements des informations et contradictions inhérentes à cette conception a un affect ludique. Manquement au raisonnement : le traitement des informations doit considérer la réception l’émission et le contexte de réception et d’émission sans omettre malgré tout de considérer in tant soit peu dans la mesure du possible les informations en elle-même et les contexte de surproduction d’informations et de diffusion d’informations toxiques. Conclusion anecdotique et sans rapport avec notre affect :M. TOURRE n’était pas u

Les mythologiques

Notre mère nous laissait parfois des messages téléphoniques sur notre répondeur assez gais : -Bonjour, c’est ta maman, je voulais savoir si tu es encore vivante. Un jour, alors qu’étudiante, nous découvrîmes sur le tableau des informations de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon où entre les changements de salle du cours de droit administratif et l’annonce de la conférence du pape Pierre Bourdieu à Lyon II, un message demandant à manuelle yerly d’appeler sa maman. L’argument était toujours aussi massue : « je voulais m’assurer que tu es encore vivante. »

Attila Joseph (une histoire littéraire, extraits)

Afin de ne pas aller assassiner qui que ce soit alors que des voix de la haine le lui intimaient et que ses détours et ruses poétiques  peinaient ce jour-là à les détourner et les faire taire, Attila Joseph se posa la tête sur un rail de train afin de ne plus les entendre et de ne jamais être possédées par ou dépendant d’ elles. Peut-être que pour confusément les mêmes raisons, une autre tête se penchait dans le même temps ailleurs sur un rail de coke. [ce post a été initialement publié sur myspace]

Les années 90

Dans les années 90, notre futur ex-mari nous raconta qu’il avait d’abord été surpris par la quantité phénoménale de nanas avec lesquelles sortait son colocataire qu’il ne trouvait pourtant pourvu de charme ni particulier ni commun, puis qu’ il avait compris, un jour en se promenant avec lui, que celui-ci draguait systématiquement toutes les filles qu’il rencontrait dans n’importe quelle situation : En ratissant si large, il ne pouvait que récolter en fin de journée ne serait-ce qu’ un numéro de téléphone qui se convertirait au mieux en rendez-vous un jour suivant et ainsi de suite pendant les sept jours de la semaine que Dieu fait. Incarner l’expression « draguer tout ce qui bouge » constituait pour l’ex-colocataire de notre futur ex-mari un véritable second job à plein temps. Ce post a été initialement publié sur myspace

Les années 80

Dans les années 80, T. notre voisin d’en face quoique séparé de six étages en descente puis sept ou huit en montée selon les méandres des arrières cours lyonnaises, bossait dans une boîte de pétrochimie dans un poste d’ingénieur technique. T. était sympa et nous plaisait son côté looser, à côté de tout, fumant des joints et se passionnant pour les DS. Puis un de ses camarades de promotion de centrale lyon lui proposa et de le rejoindre dans sa boîte d’ingénieurs conseil qui bien loin des contes de fées d’Andersen s’ingéniaient activement à rationnaliser les appareils productifs de la région et d’acheter avec lui un appartement. Nous allâmes une fois au ski avec ses nouveaux collègues de travail. L’impression d’être en contact avec ce qui est parfois nommé des « parvenus » nous saisit : ils parlèrent argent, marque de ski et comparaison entre les prix de l’essence sur l’autoroute ou hors autoroute ; nous eûmes aussi un aperçu de la « libération » de la femme cadre supérieur : émancipée,

Dans les années 90 (samba proustienne)

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Un jour alors que je regardais Waterproof à la télévision chez mes parents, mon père vint regarder cette vidéo d’après un spectacle de Daniel Larrieu à mes côtés. Alors que je regardais sans trop comprendre mais en regardant les positions des corps, les gestes, etc.. mon père me remercia d’avoir pu voir cette vidéo et se mit à parler à ma plus grande surprise des philosophes grecs, qu’il avait vu là l’illustration des pensées de certains sur le poids et la préoccupation de leurs corps. La pesanteur du corps et son étrangeté. Puis de retour à Paris, notre boss nous dit au cours d’une réunion de boulot que l’important était que les personnes qui ne connaissent pas la danse de l’intérieur prennent la parole au sujet de l’art chorégraphique pour définitivement sortir la danse du discours des profs de gym et hisser la danse au même rang que les autres arts. Puis William Forsythe téléphona à notre boss pour lui expliquer qu’il renonçait au livre de dialogues entre lui et Paul Virilio car i

Proverbes du XXI e siécle :

« Il y a du processus sous le dispositif » ou « çà sent le processus sous le dispositif. » un « salut, tu vas bien ? » vaut mieux que quatre mille processus sous le dispositif. Un « j’en avais marre de toutes ces conneries » vaut mieux que quatre mille « je suis en plein processus personnel de modification suite au dispositif de valorisation de la dévalorisation induite par le classement du déclassement conçu par l’élite intellectuelle de la glaciation des mouvements sociaux allant pourtant inéluctablement vers le partage des pouvoirs et des travaux. » Un « je me suis envoyée en l’air avec de gros connards » vaut mieux que « j’ai suivi le processus de libération de mes jouissances personnelles dans la cadre du dispositif d’apprentissage du bien être. » Un « je préfère ne pas sucer » vaut mieux que « j’ai bien suivi le processus du dispositif de libération de la femme libérale et disponible. » Un « Merdre au processus ! » vaut mieux que « oh ! mais dis-moi ils t’ont doté d’un gros dispo

les années 90

Dans les années 90, notre ex-mari s’était fâché tout rouge lorsque nous lui avions raconté qu’un de nos ex-prof de droit nous avait raconté avoir été invité par les brésiliens afin de les aider à rédiger leur constitution. « Voilà bien le premier monde, avait-il dit, comme si les brésiliens avaient besoin d’être aidé pour rédiger une constitution ! ». Et de nous rappeler vertement qu’en Uruguay, les femmes avaient eu le droit de vote en 1914. Puis l’année suivante, nous discutions avec des directeurs de théâtre d’ex pays de l’Est des programmes « vent d’Est » mis en place généreusement  par l’Association Française d’Action Artistique afin d’aider les professionnels des milieux culturels de ces pays à, m’expliquèrent-ils, bien comprendre comment était organisée administrativement la culture en France et quels artistes officiels ils pourraient accueillir. Puis nous téléphonions à des directeurs de théâtre ou de compagnie flamands qui, refusant d’utiliser leur français et, puisque ne conn

Au début des années 1980,

Monsieur REISER avait dessiné une contre publicité à celle injonctant les automobilistes francophone à « mettre un tigre dans leur moteur » en proposant au ménagères et ménagers de « mettre un Biafrais dans leur lave-vaiselle ». La famine qui avait sévi dans les années peut-être 75 ou 76 ou77 dans la plaine du Biafra, outre avoir marqué le point de départ de la carrière de monsieur Bernard Kouchner, avait symbolisé dans les imaginaires collectifs le paradoxe d’un monde divisé entre les repus occidentaux et les faméliques des mondes dits en développement. Cela se passait peut-être avant que les politiques systématiques d’aide alimentaire permettant d’écouler les surplus de l’agriculture intensive industrielle nord américaine, européenne et importée vers l’Asie ne détruisent les agricultures vivrières des pays dit en développement accroissant ainsi et la dépendance et  la corruption et la délinquance de leurs populations. Et cela même un mauvais esprit tel que Reiser n’aurait pu l’imagin

TD Hubert BEUVE-MERY fait quatre saltos arrières : lecture critique de l’article paru dans le journal Le monde, daté du 12 – 13 septembre 2010 intitulé « C’est la rentrée et je suis déjà débordé » [ par toutes les imbécilités imprimées dans les journaux et sur le Web], rubrique &Vous, Psychologie.[ou « l’art de ne pas se poser de questions au sujet de sa condition d’humains dans un monde absurde »]

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« Les vacances d’été sont l’occasion de déconnecter, de lâcher prise. » [Les vacances d’été sont l’occasion pour les urbains de se croire déconnecter ou lâchant prise, tout en se conformant au logiciel du vacancier : se revêtir de shorts immondes, s’enduire d’huile ou crème solaire, s’intéresser aux environnements culturels écrits et fabriqués pour les touristes et leurs porte-monnaie, bref de ne pas se rendre compte qu’ils sont en vacances dans des régions économiquement sinistrées dont leurs venues constituent l’unique manne.]. « En septembre, l’accélération n’en paraît que plus brutal. » [En septembre, le retour au logiciel  « je suis un actif salarié et urbain participant activement à ce monde absurde » a été conçu comme brutal] « La rentrée professionnelle et scolaire, entraîne une multitude de choses à faire à accomplir en un minimum de temps. » [Le retour au logiciel « je suis un actif salarié urbain participant activement à ce monde absurde et espérant de meilleurs revenus po

let's see there

http://www.myspace.com/manuelle.yerly http://www.dailymotion.fr/manuelleyerly avant scéance de rattrapage therefore. + http://www.dailymotion.com/video/xejeun_l-oisellerie-des-damoiselles_fun

les années 70

Dans les années 70,un soir à l’internat, dans le château d’Anna de Noailles, après le repas et avant l’ouverture des dortoirs, nous ne savons plus comment cela est arrivé mais nous nous sommes trouvés en foule devant l’entrée du dortoir du troisième étage qui était une sorte de sous-pente et beaucoup de personnes étaient dans les escaliers et ne voyaient rien de la scène qui s’y déroulait mais participaient par leur clameur. Tels des jeux du cirque d’un empire romain décadent , s’y passait une bataille entre deux filles, et que je te donne des claques, et que je te tire les cheveux et toute la foule ne clamait qu’un seul prénom « F. », c’était comme une sorte de mise à mort. Puis la pionne arriva, hurla et nous sortit de cette atmosphère étrange, nous insulta et réconforta Chantal qui avait été l’objet de cette quasi scène de lynchage collectif par le truchement d’un combat de boxe. Nous eûmes honte et plus personne ne parla de cet incident, pourtant cette scène fonctionna pour nous pr

Les mythologiques

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Quand nous étions petites, il existait une émission de télévision sur la Télévision suisse romande qui s’intitulait « les oiseaux de nuit » que notre mère regardait parfois le samedi soir. Dans notre souvenir l’émission était présentée par Patrick JUVET, ce qui n’est bien sûr pas possible. Le lendemain, le dimanche, vers peut-être onze heures du matin, il y avait une émission intitulée « temps présent » où discutaient des personnes sur des sujets politiques et bien souvent des enjeux de la prochaine votation. En effet, dans notre pays, les citoyens, dès lors qu’un nombre significatif, peuvent demander à tout le peuple de se prononcer par oui ou par non sur une question d’organisation de la vie de la Cité, ainsi « faut-il augmenter le prix du pain ? », « êtes-vous favorable à une Suisse sans armée ? » , « faut-il renvoyer les immigrés ? », etc. Ainsi, en allant à l’école, nous pouvions voir les affiches collées sur des panneaux « oui, il faut augmenter le prix du pain ! », « Non, il n