Forum "Business is business but is that's so sure that the show must go on ?"
- Je voudrais dire quelque chose au sujet de ces morts récentes de jeunes hommes qui ont refusé d'obtempérer à une injonction de contrôle par des policiers, jeunes hommes qui ont tenté de fuir et qui sont mort ainsi.
- tu veux nous dire quoi ?
- à vous, je ne veux rien dire de spécial, je voudrais déployer un peu d'espace autour de ces faits divers en éclairant des zones et des angles qui ne le sont pas, à ma connaissance, mais je ne connais ni ne sait tout.
- OK, va'z'y.
- Bon, je vais utiliser la figure de Noami MUSENGA, que je n'ai pas connu et j'espère que ses proches ne m'en voudront pas.
- Nous ne pouvons pas parler en leur nom et puis parler comporte des risques,tu ne peux pas prendre tant de précautions pour te protéger...
- Je ne sais si c'est cela...
- Ok, nous t'écoutons.
- Noami MUSENGA se sentait souffrante et malade,elle a téléphoné au 115 afin de recevoir une assistance médicale et elle a été mal reçue par une opératrice qui s'est moquée et l'a renvoyé vers un ailleurs exactement comme le ferait un service d'assistance technique de téléphonie mobile ou de connexion à internet,et non pas comme est censé le faire un service d'assistance médical. Suite à ce premier mauvais traitement, Noami MUSENGA a encore fait l'objet d'une série de négligences qui lui ont fait perdre du temps et enfin la vie. Négligences et mauvais traitements qui ont encore perduré jusqu'à son autopsie et la communication à sa famille, si je ne m'abuse. Les superstitieux parleraient de mauvais sort mais le mauvais sort n'est lancé que parce que la première opératrice contacté n'est pas dans son rôle et ne fait pas son métier.
- Où veux-tu en venir ?
- Dans ces histoires de jeunes hommes ayant perdu la vie suite à des contrôles de police qui se sont mal passés, paix à l'âme de ces jeunes hommes, la première chose est qu'ils n'ont pas obtempéré à l'injonction qui leur était faite d'être contrôlé par des policiers qui ont le droit de le faire dans l'exercice de leur métier.
- Oui, mais pas n'importe comment.C'est précisément l'objet des enquêtes de police sur ces contrôles ayant «mal tournés »...
- Toi, non plus tu n'avais pas obtempéré avec la police lorsque tu avais ouvert déclenché la sonnette d'alarme pour ouvrir la porte du train qui arrivait à Paris gare saint-Lazare à partir du Havre en juin 1999.
- Non,moi, j'avais donné mon identité à la police et j'avais accepté l'amende pour avoir ouvert la porte du train avant son arrivée en gare,j'avais même du signer un papier je crois mais je n'avais pas mes papiers, je ne comprenais pas pourquoi je devais rester avec eux et surtout il y avait une espèce de tarée qui me collait en me disant qu'elle était psychologue, qu'elle pouvait m'aider et je n'avais aucune envie de parler avec cet hystéro à laquelle les flics ne disaient rien. Je ne me souviens plus trop mais j'estimais être en règle et ne pas avoir à en faire plus. Je ne me souviens plus, j'ai du estimer qu'ils outrepassaient leurs droits en m'en demandant plus et ce doit être pour cela que je me suis tirée en courant et qu'ils m'ont coursée à travers la gare.
- Et bien, peut-être que pour les jeunes mecs des faits divers, c'était le même genre de situations, ils ont peut-être estimé à un moment que les mecs en faisaient trop...
- Who knows ?
- Aujourd'hui, je dirais que j'ai eu tort de partir en courant, peut-être que s'il n'y avait pas eu cette soit disant psychologe qui m'hystérisait,je serais restée calme et aurait attendu qu'ils verifient mon identité. Jene me souviens plus trop. Nous sommes dans l'entrée du train corail,il y a les contrôleurs, les flics, cette psychologue de mes fesses, et ensuite nous sommes sur le quai et je me mets à courir...
- Pourquoi n'avais-tu pas tes papiers ?
- J'étais effectivement dans une période bizarre de ma vie. Comme je voyage depuis que je suis toute petite,j'ai l'habitude d'avoir toujours mes papiers d'identité avec moi, mais ce matin là, alors que je partais, j'ai distinctement entendu une voix me disant de ne pas les prendre et pour une raison que je ne comprends plus, j'avais écouté cette voix.
- C'est trop compliqué.
- Oui, nous parlerons de tout cela une autre fois.
- Ou pas.
- Voilà.
- Bon, alors, on marque une pause.
- Voilà, je préfère cela.
- Je vous propose pour conclure un poème de René CHAR,
- euh...
- « Tout ce que nous accomplirons d'essentiel à partir d'aujourd'hui,nous l'accomplirons faute de mieux. Sans contentement ni désespoir. Pour seul soleil : le bœuf écorché de REMBRANDT. Mais comment se résigner à la date et à l'odeur sur le gîte affichées, nous qui, sur l'heure, sommes intelligents jusqu'aux conséquences ?Une simplicité s'ébauche : le feu monte,la terre emprunte,la neige vole, la rixe éclate.les dieux-dits nous délèguent un court temps leur loisir, puis nous prennent en haine de l'avoir accepté. Je vois un tigre.il voit. Salut. Qui, là, parmi les menthes, est parvenu à naitre dont toute chose,demain, se prévaudra ? »
- Je ne comprends rien du tout. « intelligent jusqu'aux conséquences »? qu'est-ce que cela veut dire ?
- Ben, c'est que tu ne l'es pas..
- Ouf ! j'ai eu peur.
- Moi, aussi.
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