Josette, espionne rousse du réel.
Josette
lisait un livre paru en l'an 1987 : « les origines des
Celtes sont encore aujourd'hui assez obscures. Ils seraient les
descendants des premiers envahisseurs indo-européens qui
s'établirent dans la vallée du Danube. Dès l'âge du Bronze
(1700-800 avant J-C), ce peuple de guerriers aurait émigré
lentement vers l'ouest et vers le Sud de l'Europe.
Du Ve au
I er siècle av JC (époque de la Têne), les tribus celtiques furent
essentiellement des tribus migratrices. Ce fût une période de
grande expansion militaire, à la recherche de terres nouvelles. Ces
populations en perpétuel déplacement menèrent des combats
incessants et occupèrent d'immenses régions de l'Europe centrale et
occidentale.
On peut
dire qu'ils s'installèrent définitivement dans trois zones bien
précises : La Gaule, le Pays de Galles et l'Irlande. Nous
connaissons ainsi assez bien la religion et la mythologie de ces
peuples celtiques, surtout en ce qui concerne l'Irlande. En effet,
grâce à son insularité, l'Irlande a pu préserver une grande
partie de son héritage culturel, et ce jusqu'à sa conversion au
christianisme au Ve siècle. Les celtiques se méfiaient de
l'écriture, bien qu'ils utilisaient déjà un langage écrit vers le
Ve siècle av J-C. Ainsi la tradition et l'enseignement surtout oraux
étaient dispensés par les druides qui constituaient la classe
sacerdotale, institution commune à tous les peuples celtiques. Ceux-ci
réussirent à maintenir une tradition orale très puissante, surtout
en Irlande.
Ce n'est
que vers le VIIe siècle que les mythes païens celtiques furent
écrits pour la première fois par des moines.
A
l'origine, les Gaulois vénéraient les forces de la nature, mais ne
leur donnaient pas de représentation figurée. En effet, ils n'ont
pas laissé d'images gravées, ni d'images sculptées de leurs
nombreuses divinités.
De plus,
les druides interdirent de mettre par écrit tout ce qui concernait
la tradition, tout ce qui traitait de la religion, donc des dieux,
probablement pour mieux préserver leurs privilèges dus à leur
rôle.
Nous
savons que ceux-ci étaient les prêtres et les savants de l'époque
et par conséquent présidaient à la vie religieuse et bien sûr aux
sacrifices, rendaient la justice et instruisaient la jeunesse. Ils
étaient en fait dépositaires des traditions religieuses. Mais
l'enseignement n'étant pas écrit, les Gaulois laissèrent peu de
récits mythologiques.
Les
celtes étaient pourtant un peuple très religieux. Ainsi plus de 400
dieux composaient le panthéon gaulois. Mais ces divinités demeurent
aujourd'hui mal définies, car les dieux gaulois étaient différents
dans chacun des nombreux clans.
Nous
pensons cependant avec certitude qu'ils pouvaient être soit de
esprits, soit plus tard avoir l'apparence humaine ou animale ou les
deux à la fois. Chaque divinité avait son supplice préféré ;
Et les sacrifices humains se sont pratiqués jusqu'au Ier siècle av
J-C.
A
différentes forces naturelles, correspondaient différents cultes.
Ainsi le culte des eaux (sources, fontaines, rivières, etc.) étaient
certainement l'un des plus pratiqués. Mais il y avait aussi le culte
des arbres. Les Gaulois considéraient le chêne comme le dieu
suprême. Quant au dieu VOSEGUS, il est connu pour avoir été le
dieu des forêts « vosgiennes ». et enfin, le dieu Cerf
(CERNUNNOS) le plus célèbre. Outre le cerf, d'autres animaux sacrés
existaient tels le cheval, le corbeau, le taureau et le sanglier.
A
l'époque gallo-romaine apparurent les dieux anthropomorphes. […]
(dont) Esus-MARS : c'est un dieu habillé en travailleur qui
abat un arbre. Le sacrifice qui lui faisait le plus plaisir
consistait à suspendre une victime à un arbre et attendre jusqu'à
ce qu'il ait relâché ses membres à force de perdre son sang. […]
Malgré le manque de textes mythologiques concernant la Gaule, des
auteurs latins nous apprennent cependant que les Gaulois se croyaient
issus d'un Dieu du monde souterrain, donc nocturne. »
Josette
se dit qu'il lui faudrait trouver un livre plus récent sur le sujet.
Elle alla se promener.
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