Jogging d'entretien de l'esprit critique. Aujourd'hui lecture du journal le Monde daté du samedi 19 mai 2017.
Il
nous arrive parfois d'acheter le journal Le Monde malgré notre
budget serré (470 euros par mois tout compris) pour des raisons
sentimentales : nous avons toujours vu notre père lire ce
journal, la cave du chalet dans lequel nous habitions en était
rempli. Ce journal représentait pour nous l'âge adulte : quand
on est grand, on lit un journal avec que du texte sans images ni
photos et où sont évoqués les problèmes des grandes personnes :
la mort de georges pompidou, l'augmentation des prix du pétrole, la
crise économique, la guerre au moyen-orient, etc... Bien sûr, les
choses ont changé : les dessins puis les photos ont égayé les
pages et il est peu de dire que la rigueur et la tenue protestante de
la prose et du regard y ont disparu. Et Force est d'admettre à la
lecture que nous ne sommes plus du tout concernés par ce que raconte
ce journal, nous ne correspondons pas au lectorat. Ainsi cet extrait
d'une critique littéraire du livre « Fairy tale » de
Hélène ZIMMER rédigée par mademoiselle Florence BOUCHY :
« […] Alors, certes, Hélène ZIMMER brosse le portrait d'une
femme prise au piège d'une vie de famille harassante, d'un quotidien
routinier et aliéné, d'une vie professionnelle qui n'a rien
d'émancipateur [car comme chacun et chacune sait critique
littéraire n'est pas du tout une activité aliénée mais totalement
émancipatrice …] Mais elle nous met surtout dans la position
d'un spectateur d'émission de télé-réalité – avec la part de
voyeurisme afférent, qui interroge notre propension au jugement
moral et social [personnellement nous trouvons que la phrase
précédente n'a aucun sens, lire des romans ne procédent-ils pas
d'une sorte de voyeurisme intellectuel ? Et puis nous ne
comprenons pas l'expression « jugement social »,
qu'est-ce que c'est un jugement « social » ? ]
D'ailleurs, c'est en donnant accès à ce qui pourrait constituer les
rushs de « fairy tale » [NDLR : soit le titre de
l'émission de télé-réalité mis en scène dans le bouquin de la
miss ZIMMER] qu'elle contraint le lecteur habitué aux dialogues
policés [ cette critique littéraire ne lit pas San Antonio, Guy
des Cars, Céline, Breat easton Ellis, virginie DESPENTES, Guillaume DUSTAN etc..] à
remettre en cause son propre regard : ces dialogues, qui
paraissent si exotiques et si peu « littéraires » ne
nous renvoient-ils pas à notre propre surdité ? [de toute
évidence, cette critique littéraire n'a jamais entendu les voix qui
profèrent des trucs obscènes à propos de Q toute la journée aux
uns et aux autres vivants et ne sait toujours pas de quoi parle la
littérature...] A notre incapacité à laisser chacun décider
de ce que peut être, pour lui, une fin heureuse ? [euh...
ben, la fin, ma chérie, elle est assez connue, chacun va crever à
un moment ou un autre, est-ce que c'est une fin heureuse ou
malheureuse, je serais plutôt du genre neutre sur ce sujet … mais
alors qu'est-ce donc que cette incapacité à laisser chacun décider
… Encore une hystéro qui veut tout décider et contrôler ?
Encore un effort pour être démocrate ? ]
un
peu de musique pour la route : didier Super www.youtube.com/watch?v=jnNOz9Nj5tY
« owiny sigoma band »
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