Je
n'ai pas trop compris ces complaintes sur les sondages au sujet de
l'envolée de François FILLON dans les résultats de la primaire de
la droite et du centre politique français.
C'est-à-dire ?
Ben,
pour ce que j'en ai suivi, les sondages ont commencé à annoncer
l'envolée de FILLON dès le dernier débat avant le premier tour.
J'ai souvenir entendre et les partisans de FILLON et les sondeurs
parler alors d'une dynamique à son sujet et que le match qu'on
imaginait depuis des mois être un duel se jouerait en fait à
trois. Puis le samedi avant le vote, j'ai lu un article sur le site
internet d'Europe numéro un qui racontait que FILLON creusait
l'écart, et donc je ne comprends pas et les reproches qui sont fait
aux sondeurs et les flagellations qu'ils se donnent à eux-me^mes.
En
fait, leur problème est idéologique. Ce que ces personnes ne
supportent pas, non pas à titre personnel mais comme signe de
l'idéologie dominante, ce que ces personnes ne supportent pas c'est
l'imprévu, l'imprévisibilité, le hasard, ou selon un mot que j'ai
trouvé chez LYOTARD, Jean-François, l'incommensurabilité.
Euh ?
Moi
non plus, je ne comprenais pas ces cris d'orfraie sur les sondages à
chaque élection catastrophique où dans la dernière ligne droite
l'opinion s'était cristallisée dans une autre direction que
pendant les mois auparavant et ensuite j'ai compris : ce qui
n'est pas supporté c'est la non prévisibilité,
l'incontrôlabilité, bref, la liberté du votant !
Mais
c'est débile ce que tu racontes !
Non,
c'est l'idéologie de la prévisibilité qui est débile. J'ai
retrouvé dans le magma de sons que j'ai constitué au fur et à
mesure des années un extrait d'une interview qu'avait donné Tobie
NATHAN dans un journal d'information de la radio France Culture. Le
mec racontait que les conceptions avaient changé dans son métier
soit psy et que, par exemple, la crise délirante qui auparavant
était conçue d'abord comme un événement dans le parcours d'un
sujet et de sa construction avait tendance à être considérée
dorénavant comme le signe d'une structure malade chez un sujet :
avoir eue une crise impliquerait d'en avoir d'autres, la crise
n'étant plus perçue tel un épisode dans l'aventure du sujet mais
le signe d'une maladie chronique. D'un certain point de vue, c'est
socialement plus tenable : celui-ci a fait une crise parce
qu'il est malade, donc il sera toujours contrôlé et soigné
contrairement aux autres qui ne sont pas malades du tout … pas
fous du tout, donc ...La continuité, la porosité qu'avait démontré
FREUD entre les esprits dits malades et les esprits dits sains est
évacuée.
Et
donc ,quoi ?
Eh,
ben, de la même façon, les uns et les autres commandent des
sondages non pas pour savoir au temps t c'est qu'est l'état de
l'opinion mais pour la maîtriser au temps t'...
Et
grâce à Dieu, au hasard et à l'imprévu, ils ou elles,soit les
total freak or straight controls, n'y arrivent pas. Et la liberté
des chacuns et des chacunes est préservée.
Voilà !
Mais
çà va, alors.
Ouais,
çà va...
Est-ce
qu'il n'y a pas déjà eu un champion cycliste français qui se
dénommait FILLON ?
Tu
veux dire au XXe siècle ?
Tu
vois, c'est quasi maladif ! Elle essaie de trouver des causes,
quelque chose qui expliquerait rationnellement la victoire de
François FILLON.
Non,
mais en ce qui me concerne, c'est une recherche pataphysique. C'est
pour déconner et si possible produire de la chaleur pour faire le
chauffage central.
AHHHHH !
Tout s'explique !
Commentaires
Enregistrer un commentaire