TD « Existe t'il un inconscient politique ? » : aujourd'hui étude de l'éditorial de mademoiselle Alexandra SCHWARTZBROD. Libération Lundi 29 janvier 2018.


«  Non la vieillesse n'est pas forcément un naufrage. Tout dépend de la façon dont elle est gérée et accompagnée. »
Oulah ! Nous voudrions rappeler que cette fameuse phrase « la vieillesse est un naufrage » a été prononcée par notre idole nationale, le général DE GAULLE, et qu'elle exprime le point de vue d'un individu confronté à son propre vieillissement, vieillissement de son corps et de sa machinerie où l'on ne sait pas trop comment se loge quelque chose ou quelqu'un, disons pour faire simple l'esprit. Donc l'individu De GAULLE qui est resté debout après la débâcle de l'armée française devant l'armée des nazis, après la défaite acceptée par les responsables politiques du pays, etc.. blabla, l'individu De GAULLE qui a continué à travailler et agir après sa défaite politique dans l'élaboration de la constitution de la Ive République, etc., blabla bref, l'individu général De Gaulle qui ne s'avoue pas facilement vaincu, c'est le moins qu'il soit possible de dire, reconnaît que face à l'avancée de la mort dans son corps et sa chair, il est difficile de lutter, le bateau prend l'eau, c'est un naufrage.... « tout dépend de la façon dont elle est gérée et accompagnée » nous ne connaissons pas l'âge de la demoiselle SCHWARTZBROD mais nous sommes prêt à parier qu'il n'est pas canonique... « Tout dépend de la façon dont elle est gérée et accompagnée » est une phrase typique de la pensée managériale qui est respectable mais qui relève d'un point de vue externe, du capitaine de navire qui depuis ses jumelles voit l'autre couler au loin ; La pensée managériale ne parle pas de l'existence humaine, «  je manage donc je suis » cela ne fonctionne pas ! « Nous allons essayons ensemble de gérer nos problèmes et de trouver des solutions en des protocoles, des procédures, des règles de comportements, des façons de faire qui pourront ensuite servir aux autres personnes confrontées au même situation. Etc. » c'est de la pensée managériale bien comprise qui gère et accompagne. Mais qu'il soit permis à celui ou celle qui vieillit de garder son propre point de vue sur ce qu'il lui arrive, soit vieillir, reste le minimum à respecter pour toutes les organisations démocratiques dans les sociétés d'individus libres, égaux et fraternels...
« Dans une société dite développée, où les moyens ne manquent pas, l'accompagnement des personnes âgées devrait être un impératif non négociable, une règle de vie. »
alors euh... « dans une société dite développée, où les moyens ne manquent pas » .. alors euh, nous voudrions rappeler que la France a une dette d'environ 2000 milliards d'euros, donc d'une certaine façon, cette dette traduit le manque de certains moyens mais il est bien sûr possible de considérer qu'il y a eu de mauvaises gestions et que maintenant le pays court à rééquilibrer son budget après ces manquements, etc.. blabla. Nous sommes d'avis que les moyens ne manquent pas mais qu'ils sont mal et inégalement répartis : est-il nécessaire de payer un directeur d'opéra ou une directrice d'un groupe de l'audiovisuel public plus de trente mille euros ? Ne faudrait-il pas plu^tot prôner la modération salariale et la multiplication des emplois (travailler moins pour travailler tous), etc. Blabla « l'accompagnement des personnes âgées devrait être un impératif, une règle de vie.  Nous voudrions faire remarquer que nous sommes à nouveau ici dans une considération budgétaire de la vieillesse : les vieux ont besoin d'aide, il faut payer, nous sommes riches, nous pouvons et devons le faire, c'est un impératif moral, blabla. Il manque, comme dirait l'autre, une dimension dans ces considérations : qu'est-ce que nous racontent ces vieux qui n'y arrivent plus tous seuls de nos sociétés ? Qu'est-ce que révèle le vieillissement de la population du fonctionnement de nos sociétés ? Pourquoi est-ce qu'ils posent problème ? Il s'agit d'accompagner les personnes âgées à quoi ? À vivre ? À mourir ? À participer ? A regarder la télé ? Le vieillissement de la population n'est pas un simple problème d'organisation et de gestion, c'est une question philosophique, voire métaphysique. Il n'est pas simplement que nous « vivons dans une société qui ne cesse de repousser la mort, tant mieux ou tant pis mais qui ne fait rien pour adoucir les dernières années. » Nous pensons que nos sociétés n'aiment ni la mort ni la vie mais se passionnent pour les fictions, nos sociétés veulent sans cesse se divertir pour fuir ce qu'elles doivent être. « Adoucir les dernières années », adoucir de quoi ? De la douleur ? De la souffrance ? Physique ? Morale ? La vieillesse est souvent abordée comme une maladie, les vieux et les vieilles bouffent du médicament et pour utiliser la pensée gestionnaire dans le bon sens, il devrait être possible de questionner cela :« n'y a t'il pas moyen de faire autrement et de dépenser moins ? »  ce qui est loin d'être une question idiote ou inconvenante. Car est-ce que le vieillissement est une maladie ? Est-ce que ce n'est pas autre chose ? Ne faudrait-il pas d'abord changer notre point de vue sur le vieillissement ? N'y a t'il pas un problème idéologique à considérer que le vieillissement doit être pris en charge « médicalement », voire seulement par des médicaments chimiques ? Prendre des médicaments pour guérir de vieillir ? Pour vieillir moins vite ? Etc..blabla

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