les années 80, épisode 78
A la fin des années 80, à Genève, un soir d' été
C'était un fiasco mobile dans un champ un samedi soir peut-être en août, fin août. Je ne me souviens pas y arriver mais y être déjà. Je ne sais plus si je suis saoule ou soudain très fatiguée mais je m'éloigne de la « piste de danse » et je vais m'écrouler au fond du pré dans une haie. Je vois la foule au loin dans un halo de lumière et puis je sombre ; je ne sais combien de temps je m'absente et je dors, mais lorsque je me réveille il y a nettement moins de monde. Me lever et marcher vers la communauté des humains qui est juste là me semble un événement inédit et pourtant familièrement réitéré. Je me souviens ressentir un froid que je ne connais pas. Tout me semble à la fois très connu et complétement incongru. J'arrive au bar de circonstance où servent B. et un beau black et j'aurais bien bu un chocolat chaud ou une tisane, mais il n'y avait que de la bière ou des trucs dans le genre bien froids. B. me crie qu'elle et le beau black se draguent et que çà marche super puis un mec vient me raconter pour la quatrième fois comment il a vu l'année précédente à l'occasion d'un fiasco mobile près du lac l'incendie du Palais Wilson et que cela était très beau puis j'ai du aller danser pour me réchauffer.
Dans les années 90, damien me racontera une histoire similaire où alors que dans une rave il commence à se sentir mal ou pas bien et il essaye de sortir de ou de revenir vers la foule et il les voit tous bizarre et tous ces visages qui le regardent et lui disent « çà va » en le touchant et ils lui donnent l'impression d'aller ou de revenir de chez les morts selon les termes des récits rapportés auprès d'Elisabeth Kübler-Ross que nous avions pu lire dans les années 80 dans le magazine Actuel.
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