Le Docteur FAUSTROUL lit le journal Libération du 08 février 2018.




Le docteur FAUSTROUL feuilletait machinalement le journal où se trouvaient de nombreuses photos de Michel FOUCAULT. C'est à ce moment-là que le docteur FAUSTROUL se rendit compte que Michel FOUCAULT ressemblait au terroriste dans un film qui l'avait peu ou prou totalement effrayé lorsqu'il l'avait vu à la télé alors qu'ado, film où une femme était en communication médiumnique avec un terroriste qui détournait des avions et donc ressemblait à Michel FOUCAULT. « c'est juste parce qu'il est chauve ! De loin les chauves se ressemblent tous ! », lui fera remarquer plus tard Josette, l'espionne rousse du réel. Mais pour l'instant, FAUSTROUL feuillette le journal. « Rien n'est excitant dans ce que je survole » se surprit-t'il à penser. Puis il trébucha sur le titre « élites et politiques culturelles : un « divorce » à la française » qui sentait le marécage à plein nez. Une nénette énarque, avec un beau parcours de postes dans l'administration culturelle française « à son plus haut niveau » comme disent les gens biens, une nénette énarque avait publié un bouquin, recueils d'articles pondus, bouquin intitulé sobrement « que peut la culture ? ». FAUSTROUL s'échauffait. Il semblait évidemment que cette personne lorsqu'elle parlait de « culture » se référait à un découpage de l'administration française : les administrations culturelles, l'inspection du trésor, les juridictions, blabla. FAUSTROUL n'était pas énarque et ne maitrisait pas ses représentations et autres découpages et coloriages du réel mais FAUSTROUL était sûr d'une chose : cette représentation était totalement partielle et de surcroît caduque pour penser une question aussi énorme que « que peut la culture ? ». Aller aux toilettes, faire caca, s'essuyer les fesses avec du papier toilette et tirer une chasse d'eau qui emmènera étrons et pisse dans le tout-à-l'égout vers des centre de traitement des eaux usées sont des actes profondément culturels. Déposer de l'argent à la banque est un acte culturel. Promener son chien est un acte culturel, utiliser la force animale pour tracter une charrue est un acte culturel, etc. etc. Pourtant ces charmantes administrations et leurs administrants ne conçoivent pas toutes ces choses comme tels. Il est un tantinet ridicule pour une démocratie de se doter d'un ministère de la « culture », un ministère des « arts, du patrimoine et de la création artistique » soit, mais seuls les pays totalitaires se targuent de diriger et d'administrer la « culture » ! Cette bonne dame [Laurence ENGEL] qui dirige la vénérable bibliothèque nationale de France devrait d'abord se demander de ce que peut le Livre, ce que peuvent les livres et leurs contenus à l'heure où le plus grand vendeur de livres dans le monde esclavagise ses employés dans des entrepôts ! FAUSTROUL rota « culturellement, roter est un signe de bonne santé pour certains ! Se disait FAUSTROUL, plein de mauvaise foi. « Tu devrais lire l'ouvrage avant de le critiquer, lui dira Josette plus tard, la personne qui l'a écrit a l'air sincère. » «  Toi espionne du réel, tu ne comprends pas que cet ouvrage ne m'est nullement adressé mais cherche simplement à convaincre les énarques et la direction de l'Ena que la voie « culture » pour les administrations est une voie d'excellence! Tu crois vraiment que je vais dépenser dix-huit euros pour lire de telles préoccupations technocratiques ! Que cette personne réponde d'abord à cette question « que peuvent bien penser des livres, de leurs contenus et de leurs lecteurs, les employés d'amazon.com ?  Que peut « la culture » face à son industrialisation ?» ». Josette prit alors conscience de l'énormité du problème devenu.


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