Note technique : pour ce que nous en savons, c'est la vacance qui créé la possibilité chez certaines personnes d'être occupée momentanément par des prêt-à-agir-kamikaze qui seraient du même ordre que les prêt-à-acheter-n'importe quoi mis en oeuvre par des services marketing. C'est peut-être en trouvant des vaccins contre les uns qu'on trouvera les vaccins contre les autres.

  • J'avais été étonnée il y a plusieurs années déjà d'un fait divers où une personne hospitalisée psychiatriquement avait à l'occasion d'une permission de sortie tuer ou essayer de tuer une ou des infirmières avec un sabre, l'histoire était à peu près celle-là, grosso modo, je vous la raconte de mémoire.
  • Et alors ?
  • Ben, à l'époque, il y avait un jeu vidéo en vogue avec des combattants sur une sorte de ring de boxe dont les armes pouvaient être un sabre, et je m'étais fait la réfléxion selon laquelle le type dans sa journée sans rien ni personne avait été happé par des formes activées par ceux et celles qui jouent toute la journée à ce jeu vidéo alors qu'assis immobiles devant un écran, formes qui s'étaient servies de lui.
  • Euh...
  • Oui, à l'époque, cela me paraissait limpide, aujourd'hui, c'et un peu plus flou. Disons qu'il y a l'idée que des personnes très concentrées mentalement sur le combat d'un guerrier qui utilise un sabre pour en tuer un autre vont en fait activer une forme qui cherchera ensuite à s'approprier un corps pour réaliser réellement cela. Bien sûr, c'est une théorie.
  • Il y a cette idée chez Dostoïesvki. Un des frères KAMAZAROV est un intellectuel parlant de l'idée de la mort de Dieu et de la permission de tout faire. Ce discours séduit un des valets de son père. Un soir, ce frère est à un étage, il entend son père au rez-de-chaussée, il va rester là un moment, puis le lendemain, le valet tente d'évoquer à demi-mots avec lui la possibilité d'assasiner son père, et le frère KAMAZAROV est tout à fait affolé et rejette cette idée et cette conversation, puis, il comprendra que le valet n'a fait que lui faire état de ce qu'il pensait en regardant son père la veille, je vous raconte cela de mémoire, il faudrait relire le bouquin.
  • Il y a cette sorte d'idée dans un Bouquin de Stephen KING : un écrivain a tué un de ces personnages et s'est amusé à poser dans des photos destinés à des médias où cette mort serait mise en scène notamment le lieu où le corps aurait été enterré. Ce qui va permettre à un corps de sortir de terre et de prendre la place du personnage et d'essayer de tuer l'écrivain, blabla.
  • Bon, si nous pouvions rester pratico-pratique, vous me semblez complétement partis dans des délires !
  • Moi, je dirais que si tu veux comprendre des psychotiques tu dois parfois passer dans l'espace psychotique.
  • Qu'est-ce que cela veut dire pour toi « psychotique » ?
  • Ben, pour moi, je te le dis, c'est un espace.
  • Je ne comprends pas.
  • Je vais te raconter une histoire. Un jour, j'achète un journal, dedans il y a une carte représentant la Syrie et les forces en présence dans les conflits. Comme je n'avais rien de mieux à faire, j'ai colorié toute la carte au couleur des forces syriennes libres et démocratiques qui était la couleur verte. Le lendemain ou quelques jours après, dans un autre journal, je tombe sur une carte de la Syrie où cette fois-ci les forces de Bachar El ASSAd étaient représentées en vert. Mon sang ne fait q'un tour, et à nouveau je recolorie la carte avec la couleur donné aux forces syriennes libres et démocratiques soit marron -jaune. Quelques jours après je tombe dans un autre journal sur une carte de la Syrie où sont représentées binairement les forces pro-DAESCH en noir et contre-DAESCH en marron-jaune, et là je peste mais je laisse tomber. Puis, quelques jours après ou le lendemain, je tombe sur une carte de la guerre en Syrie très détaillés, où sont distingués les forces de l'armée D'ASSAD, le forces iraniennes, les forces russes, les différentes armées des forces libres et démocratiques, les Forces kurdes, etc. Et là, je suis contente, le réel dans son infini complexité est représenté. Fin de l'épisode.
  • Je n'ai rien compris.
  • Moi non plus.

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