Lu dans sur des feuilles volantes rangées dans une enveloppe et échappées d'un hors série du magazine littéraire sur NIETZSCHE datant probablement des années 2001 ou 2002 , dans un texte écrit par Françoise COLLIN au sujet de l'approche de NIETZCHE par BLANCHOT : « Le « surhomme » est celui qui se tient au delà de « la fin de l'homme », c'est-à-dire de la fin du sujet, affirmant sa puissance dans cette dissolution qui peut prendre la figure de l'ivresse dionysiaque mais culmine dans la passion christique d'une immolation sans gloire et sans reste, plus radicale que celle de la croix. » J'ai alors pensé à ce jeune journaliste tunisien de KASSERINE, Abderrazak ZORGUI, qui s'est donné la mort par immolation le 24 décembre 2018 reproduisant le geste de MOHAMMED BOUAZIZI en 2010. Abderrazak ZORGUI dans son message posté avant son geste dit entre autres choses « Donnez-nous du travail et on travaillera » et nous de compléter (préciser) « nous voulons travailler, nous ne voulons pas nous prostituer ».




cf. « le dernier message d'Abderrazak ZORGI, journaliste, tunisien, immolé ». Libération , vendredi 4 janvier 2019, Jean-Yves MOISSERON et Khaled GUESMI.: https://www.liberation.fr/debats/2019/01/03/le-dernier-message-d-abderrazak-zorgui-journaliste-tunisien-immole_1700905


La suite de l'article de COLLIN sur l'approche de NIETZCHE par BLANCHOT dit : « « Non pas la mort ignominieuse … et finalement glorieuse … mais la mort gâteuse. » (in  « L'entretien infini »). Il assume la peur non comme l'esclave de la dialectique hégélienne qui y trouve l'instrument de sa maîtrise en la surmontant « car aussi longtemps que l'esclave se réfère au maître, il demeure esclave, même devenant maître », mais en s'y tenant sans la surmonter : non plus « dernier homme » mais au-delà de l'homme encore calculant, le « surhomme » parce qu'entré dans la pure souveraineté que peul seul scander le rire. […] car ce qu'il faut assumer c'est que « nous sommes définitivement éphémères » et si la sur-vie est « nécessaire à la vie » la survie ne peut-être entendue ni comme immortalisation dans la durée ni comme éternité de l'instant. La sur-vie est l'entrée dans un temps sans salut, étranger tant à l'immédiat qu'à la médiation.

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