c'est quoi la culture viriliste ? Cela fait plusieures articles de
journaux que je lis où ce terme est utilisé comme s'il allait de soi ...
Ben, t'as qu'à te renseigner par toi-même ! Internet n'est pas fait
pour les chiens !
Si j'étais de l'école des CYNIQUES, je te dirais qui si internet n'est
pas fait pour les chiens alors c'est de la merdre mais je te
répondrais plus prosaïquement que je n'ai pas internet à tous les étages, je préfère
m'acheter de la bouffe et réparer ma maison avec le peu de fric dont je dispose.
Par ailleurs, je trouve intéressant d'en débattre tous ensemble. QU'est-ce que c'est que
cette culture viriliste qui est apparue dans les discours ?
Pour moi, c'est un truc qui vient des anglo-saxons. C'est un terme qui tendrait à
débusquer les motifs sexuels sous les comportements et les habitudes des uns et des
autres.
Oui mais bon il y a deux sexes, les femmes aussi ont des motifs sexuels.
Ben, pour ce que j'en sais, que j'ai cru en comprendre, pas dans la culture viriliste.
L'homme est le vecteur sexuel, la femme est passive, le réceptacle. Ce genre de connerie,
quoi …
Je croyais qu'au contraire dans la culture viriliste, la femme était considérée comme le
phallus, cette part externe de l'homme qu'il a de la peine à maitriser, l'homme en voulant
contrôler la femme cherche en fait à contrôler son pénis.
Joli raisonnement !
Je ne suis pas sûre que ce que j'ai dit relève du raisonnement …
Mais pourquoi dis-tu que ce terme de culture viriliste serait d'origine anglo-saxon ?
Parce qu'il fait dominer le sexuel par les organes génitaux et donc fait des organes
génitaux le centre nerveux du langage … Or dans la culture latine, pour ce que j'en sais et
ai compris, il y a une dimension très importante qui est le tactile, la main, pour comprendre,
je dois toucher, je dois rentrer en contact, le medecin ausculte son patient, le guérisseur
absorbe le mal du malade en le touchant, etc …
Les anglo-saxons te diraient qu'ils touchent du regard et par le langage.
C'est faux, ils frappent du regard et blessent avec le langage, même s'ils te caressent avec
du langage, c'est pour mieux t'étouffer avec ensuite, il n'y là aucune bienveillance.
Bon, j'ai surtout l'impression que vous tenez là des « conversations de bonne femme »
comme se disait à une certaine époque. Je ne vois là aucune dimension ou cadre
scientifique à vos propos ...
Ce sont des propos d'expérience personnelle, ils doivent être confrontés à d'autres
expériences.
Le problème est toujours que parmi les uns et les autres, beaucoup ne cherchent pas à
formuler ce qu'ils vivent mais vont se conformer à des formules toutes prêtes, usage qui
peu à peu va formater leur expériences personnelles et la rendre conforme à ce qu''ils
disent, ce qu'ils vivaient personnellement est alors perdu, enfin presque …
T'as aussi la solution de dire n'importe quoi ...
Bon, essayons d'être méthodique : qu'est-ce qui ferait face à la culture viriliste ?
Oui, mais là, justement, ce terme de « culture viriliste » vient surplomber tout un tas
d'expériences individuelles … est-ce quand un garçon va bander, lui sera-t'il dit qu'il est en
train de s'adonner à la culture viriliste ? Je le répète, c'est du prêt-à-penser, c'est de la
pensée surgelée, c'est plein d'additifs...
Bon, nous reprendrons cette conversation un autre jour.
Ou pas, je le repète, ce terme de culture viriliste est de la pensée industrielle du
conglomérat du divertissement culturel. C'est de la junk food for thoughts !
Let's see …
Dans le dico, il ya trois définitions de viril : « 1) ce qui est propre à l'homme adulte » avec
cette anecdote racontant que les jeunes romains prenaient la toge dite virile à l'âge de
dix-huit ans en quittant la toge dite prétexte,
Ah oui, c'est une jolie anecdote, effectivement … « Je porterais désormais un habit sexuel et
non un plus un faux semblant » …
Deuxième acception : « qui a l'appétit sexuel d'un homme normal et peut le satisfaire »,
FREUD te dirait qu'un homme normal n'existe pas …
Ah ! D'où l'essor contemporain du concept de l'homme moyen c'est-à-dire l'homme de la
moyenne appréhendée par les statistiques traitant les données disponibles, c'est cela ?
Sans doute … troisième acception : « qui a les caractères moraux qu'on attribue plus
spécialement à l'homme : actif, energétique, courageux, etc. » … J'aime bien le etc.. les
lexicographes ne se mouillent pas trop et laissent la part belle ici aux préjugés …
Ton dictionnaire date de quand ?
Il a été imprimé en mai 2002.
Ben, cela fait un bail quand même ! Il nous faudrait une définition plus contemporaine !
Alors dans le Larousse numérique édition 2009 offert avec une clef USB, la définition est :
« viril, virile
(latin virilis, de vir, homme)
▸ adjectif
1. Propre à l'homme, au sexe masculin.
2. Qui témoigne de l'énergie, de la fermeté,
de la résolution que la tradition prête au sexe masculin.
Action virile. Langage viril. »
|
Ha, ben voilà, ce que nous cherchions ! L'usage du mot viril est une référence à la pensée
sociale traditionnelle ! Donc ce terme de culture viriliste est en fait un retour en arrière !
Ou alors, c'est une évolution postmoderne ! la culture viriliste relève d'une pensée
postmoderne …
C'est pratique le « postmoderne » : j'y mets tout et son contraire, je mixe et je vois ce que
cela donne.
Presque.
A mon avis, chez LAROUSSE, ils ont mieux compris que chez ROBERT, le concept de viril
parce qu'ils et elles mentionnent la fermeté dans les attributs de viril …
Oui, bien sûr, il faudrait cependant comparer avec le ROBERT 2009 pour avoir un propos
un tant soit peu scientifique.
Oui bien sûr...
J'ai pas compris : Pourquoi le viril devrait-il être ferme ?
Euh .. Comment t'expliquer ? ...
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