Tata YOYO se pose des questions, deuxième épisode.
Tata YOYO lisait
le grand entretien avec Carla BRUNI publié dans le magazine LUI de
l'automne 2017 :
« […] Frédéric TADDéI : On en arrive à miss
you. Pour moi, c'est la dernière belle chanson des rolling stones.
C'est sur la distance et le manque …
Carla BRUNI : C'est le moment où la personne se rend compte
de son amour. Ce n'est pas sur le déchirement et la solitude, ce
sont des mecs qui ont 100 000 filles autour d'eux et lui se dit « I
guess i'm lying on myself it's just you and no one else. » Un
copain l'appelle et lui dit : « hey what's the matter,
man?We're gonna come around at twelve with some puerto rican girls
that are just dying to meet you we're gonna bring a case of wine. »
Normalement il ne devrait pas ëtre dans cette situation de manque et
pourtant il l'est, c'est là qu'est tout le sel de la chanson.
FT : Ce que j'aime beaucoup c'est lorsqu'il dit « i've
been hanging on the phone, i've been sleeping all alone ». Il
a, ou elle a si c'est vous qui chantez, tenu bon, il a dormi seul.
C'est çà qui est fort, dire à l'autre que, malgré tout le loisir
que l'on a eu de le ou la tromper, on ne l'a pas fait. »
Tata YOYO tombait
des nues. « Pour moi, cette chanson a toujours été une
chanson ironique adressée à Dieu ! Les Rolling Stones ont
encore l'âge où, alors qu'enfants, la religion catholique où
« dieu est amour et t'aime » régnait sur les mœurs. Ils
ont même l'âge d'avoir pu y croire ne serait-ce qu'un instant !
La chanson est beaucoup moins drôle sans cette perspective ! »
Tata YOYO comprenait toutefois qu'avoir eu comme père quelqu'un
ayant étudié pendant sept années la théologie devait constituer
un biais intellectuel assez puissant dans la réception du monde et
des discours. Puis une pensée parvint à l'esprit de Tata YOYO
« Pourquoi la chanson devrait- elle être forcément
drôle ? » Préssentant les troubles profonds que
pourraient entraîner dans sa personnalité l'exploration d'une telle
voie, Tata YOYO poursuivit sa lecture :
« [...]
Carla BRUNI : Personnellement, je ne pense pas être une
séductrice. En tout cas, pas une séductrice sexuelle. Don Juan, il
faut qu'il fasse chuter sa proie. Moi, non. Je peux avoir envie de
conquérir un enfant, un chien, une femme. Dans ce sens-là, oui, je
suis assez séductrice. L'objectif sexuel, en revanche, m'a toujours
été assez étranger. »
Tata YOYO
éprouvait presqu'un choc psychologogique « conquérir un
chien, un enfant, une femme … mais pour en faire quoi ?
Du public ? Des fans ? Des objets de compagnie ? »
Tata YOYO alla chercher les définitions des mots « séduction »
et « conquérir » dans le Larousse 2009 numérique que
lui avait donné son amie Josette exerçant le métier à risques
d'espionne rousse du réel.
▸ nom féminin
1. Action, fait de
séduire, d'attirer par un charme irrésistible. Le pouvoir de
séduction de l'argent.
2. Moyen, pouvoir de
séduire. Une femme pleine de séduction.
(du
latin conquirere, rassembler)
▸ verbe
transitif
1.
Prendre, soumettre par la force, par les armes. Conquérir un
pays.
2.
Gagner, acquérir au prix d'efforts ou de sacrifices.
Conquérir un marché, des privilèges.
3. Gagner l'estime ou
l'affection de ; séduire. Conquérir le cœur de
quelqu'un. »
|
Tata YOYO sentait
affleurer des tempêtes et des bourrasques dans sa poitrine qu'elle
avait menue. Elle chercha alors la définition du mot « affection » :
(latin affectio)
▸ nom féminin
1. Attachement que l'on
éprouve pour quelqu'un ; tendresse. Donner à quelqu'un
des marques d'affection.
2. MÉDECINE
Altération de la
santé ; maladie. Une affection nerveuse.
- Affection de
longue durée (ALD) : en France, maladie reconnue par la
Sécurité sociale comme exigeant un traitement prolongé et
coûteux, pour laquelle le patient peut bénéficier d'une
exonération du ticket modérateur. »
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Tata YOYO retrouva
sa respiration normale : « ah, ben voilà, l'affection
est une maladie pour les professionnels de la santé. Ma mère était
infirmière. »
Puis la joie
l'envahit.
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