Tata YOYO lit les journaux.
Tata YOYO lisait
l'éditorial de Nicolas BEYTOUT dans le journal l'Opinion daté
du 27 et 28 octobre 2017, journal qu'il était difficile de lire en
consultation sur place dans les bibliothèques publiques : « Les
Français sont un peuple admirable : dès lors qu'il s'agit
d'argent public, rien, absolument rien ne les émeut. Ils sont comme
insensibles aux chiffres, aux millions, aux milliards. Ils sont
indifférents aux manipulations budgétaires, à la bidouille
fiscale, à l' « insincérité » des comptes
publics, comme le dit avec des pudeurs de catherinette la Cour des
Comptes. » Tata YOYO trouvait Nicolas BEYTOUT injuste dans son
analyse des français, des français et autres habitants habitants du
territoire de France et de Navarre. La Révolution française de 1789
est née d'un problème lié aux impôts et de mémoire 1830 et 1848
ne sont pas des révoltes étrangères à un ras le bol fiscal. Tata
YOYO trouvait que les français faisaient ce qu'ils pouvaient pour
que çà change comme l'avait démontré les récentes élections
présidentielles et législatives en l'an 17 du siècle vingt-et-un.
« Alors Quoi ?, se demandait tata YOYO, monsieur
BEYTOUT apôtre de la pensée libérale en France, voudrait quoi ?
Des manifs dans la rue ? Il me semble que les citoyens français
sont plus réveillés que ce qu'il se dit et qu'ils font ce qu'ils
peuvent contre les scandales du gâchis d'argent public. S'il a
une stratégie possible à mettre en œuvre, que monsieur BEYTOUT
l'explicite, nous en serions ravis ! » Tata
YOYO poursuivit sa lecture : « On vient de vérifier une
fois de plus avec l'incroyable pataquès autour de la taxe sur les
dividendes. Un « scandale d'Etat », estime gravement
Bruno LE MAIRE … sans que cela ne semble troubler personne. »
« Qu'est-ce que monsieur BEYTOUT nous propose comme
schème d'action ? Nous sommes des démocrates et nous vivons
peu ou prou en démocratie dans un état de droit, quelles sont nos
possibilités de râler ? Nous n'allons tout de même pas offrir
un boulevard à l'extrême droite en fichant le bordel dans la rue,
non ?, se demandait Tata
YOYO. » « [..] Prodigieux tour de passe-passe : une
taxe pour en rembourser une, laquelle avait déjà été imaginée
pour succéder à une précédente. Faut-il que les Français soient
assommés d'impôts et de prélevements pour ne même plus
s'offusquer de cette manœuvre ? Et faut-il qu'ils soient
accommodants pour accepter que l'enquête destinée à identifier les
responsabilités, soit mise entre les mains de ceux-là mêmes qui
ont été, de près ou de loin, acteurs de ce « scandale
d'Etat » ? » « Trés bien, mais
alors quoi faire ? »,
répéta, à haute voix, Tata YOYO tout en tournant la page du
journal. Là elle trouva une pleine page d'une publicité intitulée
« toucher aux APL c'est toucher à la solidarité nationale,
c'est toucher à la France » faisant de la retape pour la
pétition réalisée par l'union sociale pour l'habitat, soit
l'union nationale des fédérations d'organismes HLM. « Combien
a coûté cette pub ?, se
demanda tata YOYO qui se souvenait en avoir vu de pleines pages dans
les différents journaux qu'elle avait pu lire récemment dans une
bibliothèque. Pour ce que Tata YOYO se souvenait, le gouvernement
avait prévu de baisser les APL de cinq euros par mois. « Si
tu surveilles les promos dans les grands magasins ou sur les marchés,
cinq euros par
mois c'est facile à récupérer,
affirmait sans rougir Tata YOYO qui avait acheté récemment trois
sacs de cinq kilos de patates Bintje dite moches à un euro le sac
soit vingt centimes le kilo. Le pire étant qu'elles sont
super bonnes ! » Tata
YOYO avait aussi acheté environ cinq kilos de pommes golden moches à
0,69 euros le kilo. « Par contre, cette campagne de
publicité a du coûter bonbon !,se
disait Tata YOYO qui n'était pourtant plus du tout au courant des
tarifs, et alors ce slogan ridicule « toucher aux APL
c'est toucher à la solidarité nationale, c'est toucher à la
france ! », on dirait de la prose de Florian PHILIPPOT, enfin
un truc d'extrême droite touche pipi ! ».
Tata Yoyo se
souvenait par contre très bien que, par ailleurs, le gouvernement
avait prévu de réformer les régles de gestion des logements
sociaux donc celui des organismes HLM dont l'union des fédérations
payait cette campagne de pub débile et débilitante s'adressant à
un public infantile ou infantilisé, du moins mineur politiquement,
tata YOYO se souvenait parfaitement que le gouvernement avait prévu
des réformes du fonctionnement d'attribution des logements sociaux
qui allaient dans le sens de la clarté et de l'efficacité sociale
soit, pour ce dont Tata YOYO se souvenait, des règles de bon sens
destinées à veiller à ce que les logements sociaux soient
effectivement attribués aux personnes qui en ont besoin et non aux
copains des copains des copains des membres des organismes HLM ou à
des personnes qui depuis longtemps ont des revenus leur permettant de
payer un loyer dans le parc privé voire d'acheter un appartement.
Cette campagne de publicité dans les journaux de la dite « union
sociale pour l'habitat » donna un haut-le cœur à tata YOYO.
« L'époque est trouble,
se disait -elle » et elle décida de reprendre sa lecture de
l'ouvrage « la rive gauche, du front populaire à la guerre
froide » d'Herbert R. LOTTMAN afin de mieux la comprendre.
« C'est la corruption l'ennemi de la démocratie, il
ne faut se tromper d'ennemi, répétait-elle
souvent »
Commentaires
Enregistrer un commentaire