Le vocabulaire technique retrouvé : Les remontées mécaniques .
Les télésièges, Les arbalètes, les
tires fesses et les perches sont des modalités de remontées
mécaniques (après une descente à ski où il aura été possible
d’ailleurs de slalomer) qui ne sont pas à confondre.
Les télésièges consistent en des
sièges assis de deux, trois voire d’un siège où le skieur
s’assied et à l’abri d’une barre de sécurité sur laquelle il
pourra reposer ses skis et ses bras. Le temps de la remontée
mécanique, il pourra aisément discuter avec son voisin ou sa
voisine, manger une barre chocolatée (de la marque ovo sport s’il
se trouve en Helvétie), lire un livre, prendre des photos, se
gratter le morceau de peau au dessus de la cheville et qui est
toutefois dans la chaussure de ski, contempler le paysage, détailler
le dos de ses voisins à l’avant ou l’allure de ses voisins de
l’arrière. La difficulté du télésiège consiste au départ du
télésiège (prendre le télésiège les bâtons dans une main bien
solidement installé sur ses skis, les genoux légerement pliés,
pourra ensuite une fois bien maîtrisé la technique de base être
travaillé les nuances afférentes au style) et à l’arrivée
(passer de la position assise à la position debout en se laissant
porter mais pas trop par la force du télésiège qui continue sa
ronde et ce malgré la possibilité d’une plaque de verglas à
l’arrivée, d’un skieur de la précédente livraison encore
présent et chancelant de son arrivée, d’un ski perdu, d’un
voisin ou d’une voisine qui s’aggripe à vous par peur, de vos
batons qui passent entre les jambes, etc..) Angoisses connues du
télésiègieur : repartir dans l’autre sens, avoir un bout
d’anorak accroché au télésiège, se prendre le télésiège dans
la tête, tomber du télésiège, perdre un ski au dessus d’un
précipice, etc..
Les arbalètes : pour ce que nous
en connaissons, les arbalètes sont une spécialité helvétique de
l’industrie des sports d’hiver et peut-être une survivance de
leur période artisanale. Plus connues sous le terme de « pioches »
en France où elles sont méconnues, les arbalètes consistent en une
forme d’arbalète en bois permettant de remonter de façon
mécanique deux personnes situées de part et d’autre de l’arc et
s’accrochant au mat de l’arbalète qui lui-même déploie un
câble élastique reliant le tout au câble de la remontée.
Généralement quoiqu’en bois, l’art de monter avec une arbalète
est facile d’accès : le départ est aisé car un habitant de
la station d’arbalètes propre aux stations de skis vous placera
l’arbalète bien en main c’est-à-dire derrière les fesses pour
votre départ. Les choses se compliquent dès la poussée où
l’harmonie des tailles des personnes est requise ( il s’est
déjà vu des remontées plus que hasardeuses avec une personne ayant
l’arbalète dans les genoux alors que l’autre l’avait dans le
dos, la position idéale étant juste au dessous de l’équateur des
fesses ) puisque l’attention entière des arbaletants devra être
portée au maintien des skis de chacun dans le bon axe afin d’éviter
la croisée des skis généralement fatale à la poursuite de la
remontée bien que l’art de l’arbalète consiste en la
possibilité de se vautrer tout en reprenant la suite de la remontée
dès lors que l’un des deux protagonistes n’a pas lâché
l’arbalète tandis que l’autre n’aura pas perdu le bout du
fuseau non horaire ou pantalon de ski, d’anorak ou de doudoune de
l’un des deux, etc, les habitants des stations d’arbalètes
propre au station de ski peuvent aussi dans un climat de mansuétude
et dans les parties accessibles à leur vue arrêter la remontée
afin de permettre la remise en état du couple d’arbaletants
débutant mais ce toujours à la condition de n’avoir eu lâché
l’arbalète qui dans ce cas se serait réenroulée suivant la
logique élastique, devenant ainsi hors de portée des arbaletants
débutants qui auraient toujours le recours de revenir au point de
départ pour tenter un nouveau passage. Si les télésiègeants
récupèrent aisément des forces pendant leur trajet, il est rare
sauf à parfaitement maitriser et l’outil, le tracé et le
coéquipier de se reposer au sens physique et psychique du terme
pendant le trajet des arbalètes. Que Guillaume Tell soit un héraut
du folklore helvétique n’a bien sûr aucun rapport avec la poésie
propre au trajet en arbalète.
Tire fesses et perches sont des
versions individuelles de la remontée en arbalète, peut-être
techniquement parlant plus sûr et efficace quant à l’idée
d’aller en haut de la piste pour la redescendre, toutefois,
dépourvu du caractère épique et partagée de l’arbalète.
D’aspect viril, bien tenir la perche solidement placée entre ses
cuisses et se laisser guider par la poussée de celle-ci, les trajets
en perche connaissent peu de péripéties, si ce n’est d’hurler à
ses copines de ski qu’"on a dû perdre de vue la bande de mecs
en pull orange" que l’on traçait alors qu’ils sont presque
derrière nous mais revêtus de leurs anoraks et de découvrir qu'ils
ne nous intéressent pas vraiment si ce n'est la course poursuite.
Les tires-fesses sont une version molle du trajet en perche.
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