Dans les années 80, (suite), les alternatifs genevois.

[cet article a été initialement publié sur notre blog sur myspace]


Pourtant, une utopie avait fonctionné de façon fantastiquement éphémère. C’était celle d’un été, durant un été ( 1986 ?), d’une maison bourgeoise désaffectée derrière la gare de Genève et jouxtant le Parc des Cropettes. Là, se tenait un lieu nommé FIASCO où allait et venait.
Dans notre souvenir chacun amenait ses boissons à moins qu’il n’y eut de temps en temps un bar, et se déroulait dans ce lieu ce qu’il advenait qu’il fût par ce qu’en faisaient ceux qui y étaient venus, rien n’y était vraiment programmé alors se déroulait rien, presque rien et parfois beaucoup. Nous nous souvenons par exemple d’un batteur qui jouait de la batterie pour un public clairsemé puis quelqu’un alluma une sono, et le batteur le traitant d’ignorant battant la retraite d’une défaite provisoire. Etc … C’était l’année des « vélos roses » où la ville s’était essayée à une autre utopie, celle des biens collectifs : peut-être une centaine de vélo peint en rose circulait dans la ville, n’appartenait à personne bien qu’ à chacun et à chacune.

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