Nota bene
Nota
bene : Nous voudrions rappeler ici que les sociologues ayant mis
à jour les théories de la construction sociale de la réalité ou
de la construction de la réalité sociale dans les années soixante
dix du vingtième siècle l’ont fait dans un optique de luttes
politiques pour élargir le socle de la démocratie sous l’égide
de l’ambition de le trinité « liberté, égalité,
fraternité » et non pas pour servir la cause des
« moiyenavouloiruneplusgrossevoitureouuneplusbellerobequemonprochain »
et autres bonimenteurs (en novlangue : « storytellers »)
de nos fesses. Ainsi par exemple, les théories de la construction
sociale de la réalité à moins que de la construction de la réalité
sociale permettent aisément d’apercevoir dans les discours sur les
montées des racismes ou les tensions ethniques de nos sociétés un
masque commode ou un appareil discursif à occuper les esprits afin
de ne pas se souvenir que le problème réside d’abord dans des
questions complexes liées aux partages des richesses, à
l’organisation de la répartition des tâches et de l’universalité
de la condition humaine. Dire à un(e) jeune de banlieues, des
français (ou des américains, des chinois, etc) ne te considérent
pas comme leur égal parce que tu es un fils (fille) d’immigrés et
non pas des français (des américains, des chinois, etc) ne te
considèrent pas comme leur égal parce qu’ils ont besoin d’avoir
une main d’œuvre bon marché à laquelle ils ne s’assimilent pas
n’a pas exactement la même portée politique et a le mérite de
replacer ce « combat » sur le terrain des stratégies
sociales de la « différentiation » qui traversent
également (loin s’en faut) les corps sociaux des diverses
« nations ») et non pas de servir les dites stratégies
en les occultant. Parole de roux !
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