Georges, Maurice,Lucy et les autres : 2013e saison.
Lucy
avait traversé trois ou quatre fois le miroir puis celui-ci s'était
cassé sans que lucy ne soit vraiment sûre du côté où elle se
trouvait. Toutefois elle trouva un livre déposé dans la pièce
qu'elle jurerait n'y avoir point vu auparavant, il y a si longtemps
déjà. Lucy commença la lecture au hasard : « Il ne faut
pas seulement mieux vivre. Il faut vivre autrement. La laideur,
l'inégalité, l'insécurité sont le lot de cette société. C'est
en soustrayant au profit capitaliste la santé de l'homme et son
cadre de vie, son éducation et sa culture, qu'on parviendra à
briser en même temps que le pouvoir du grand capital , les
habitudes, les scléroses, les résignations qui enferment
aujourd'hui la vie quotidienne de la majorité des Français dans les
limites étroites qui sont seules compatibles avec la perpétuation
des privilèges.
Il
n'est pas tolérable que la maladie soit une source de profit et de
spéculation. Le sort indigne fait aux personnes âgées est une
insulte à notre cœur, un anachronisme de la société. Un effort
massif en leur faveur comme la modernisation du système hospitalier
s'imposent immédiatement : il faut effacer très vite ces
verrues qui souillent le visage de note société.
Mais
la société socialiste devra être aussi plus égalitaire l'éventail
actuel des revenus est source d'innombrables ségrégations. Le
retentissement héréditaire des frustrations qu'elles entrainent,
corromprait à l'avance la société nouvelle à construire.
Le
resserrement de la hiérarchie actuelle des salaires est aussi
nécéssaire que l'extinction des privilèges de la fortune, si nous
ne voulons pas voir succéder à la société capitaliste une société
technocratique pseudo socialiste. » Llucy trouva cette dernière
phrase écrite par François Mitterrand en 1972 dans la septième
partie de sa présentation du programme de gouvernement du parti
socialiste et programme commun de la gauche « changer la vie » particulièrement éclairante pour l'année 2013. Elle la relut « LE resserrement de la hiérarchie actuelle des salaires est aussi
nécessaire que l'extinction des privilèges de la fortune, si nous
ne voulons pas voir succéder à la société capitaliste une société
technocratique pseudo-socialiste.
Changer
la vie, c'est aussi changer les villes où vivent plus des deux tiers
des Français.
La
spéculation foncière et immobilière, le développement de la
construction de luxe, la relégation des travailleurs vers de
lointaines banlieues, la dégradation des sites sont la rançon d'un
urbanisme dont le profit est la seule loi. La laideur, le bruit,
l'inconfort, le manque d'air font le paysage quotidien de millions de
citadins. Le droit à la ville et à la nature doit être affirmé et
organisé.
Pour
venir à bout des milliers de profiteurs, soustraire les terrains,
les sites, le logement à leur rapacité, le gouvernement de la
gauche aura besoin d'un puissant soutien populaire.Il devra confier à
des collectivités locales fortes et démocratiques et en fait aux
cioyens eux-mêmes la maîtrise de l'urbanisme et de l'aménagement.
La
municipalisation des sols, la priorité effective au développement
des transports en commun, la construction de 700 000 logements par
an sont les principaux volets de cette politique qui façonnera pour
tous le cadre d'une vie nouvelle.
L'éducation
et la culture touchent l'homme dans ses ressorts les plus intimes,
élargissent ses possibilités, préparent une société différente :
l'ecole porte en elle tant de promesses qu'elle a toujours consituté
à nos yeux « la priorité des priorités. »
La
nécessité d'une formation de masse, l'impossibilité de cantonner
le temps des études aux « années d'apprentissage », dès
lors que le monde et les techniques se renouvellent constamment, la
prolongation de la vie humaine, l'apparition de moyens modernes de
communcation et enfin le refus d'accepter la routine du travail
monotone auquel la majorité est encore condmanée, périment la
distinction traditionnelle entres les études, le métier, la
retraite.
Il
faut apprendre constamment. Le rôle de l'enseignement est non
seulement de favoriser les mutations et les recyclages mais aussi de
permettre l'épanouissement des êtres. La démocratisation de
l'enseignement par l'augmentation des crédits et l'allongement des
études n'est pas suffisante. Les hiérachies du savoir ou du diplôme
prolongent et renforcent plus qu'elles ne remplacent celles de
l'argent ou de la tradition. Elles ne sont pas moins dures. La
refonte du systéme d'enseignement doit s'inspirer de trois idées
principales :
- Les inégalités sont aussi bien d'ordre culturel que matériel.
Elles
doivent être combattues à la racine. Le développement de
l'enseignement dès le plus jeune âge par la création de Maisons de
l'enfance, l'allongement du tronc commun, la suppression des
ségrégations internes, le recyclage des maîtres, la transformation
du contenu de l'enseignement, le développement de méthodes
nouvelles dovent pourvoir chacun d'une solide foramtion de base.
- L'acquisition du savoir et le développement des facultés doivent se prolonger dans la vie active par l'éducation permanente et ne dépendre que du libre choix des intéressés.
- Il faut enfin donner à chacun le moyen d'exceller en quelque chose. Un enseignement socialiste dot permettre l'expression de toutes les virtualités créatrices . Il ne doit pas favoriser les mentalités technocratiques. L'accès aux privilèges de la culture fournit de plus en plus la clef du pouvoir. C'est pourquoi toutes les formes d'oppression culturelle doivent être combattues. Il ne peut y avoir une nouvelle société socialiste si ne se développe une nouvelle culture.
Le
changement des mentalité se reflète dans les attitudes et les
comportements, à l'agerd du travail, des responsables, de la
vieillesse, de la vie. Mais la situation de la femme dans la société
traduit mieux que nul autre signe son degré d'avancement. La
condition de la femme est un symbole.
Aujourd'hui,
bien que l'égalité de la femme soit proclamée par la Constitution,
par l'ONU et par tous les textes de droit, il n'en est rien dans la
réalité : un ensemble confus de mythes sociaux, de réalités
économiques, de lois, de réglementations et de coutumes se
renforcent mutuellement pour empêcher les femmes de jouer dans la
communauté nationale leur rôle de citoyenne à part entière et de
productrices qualifiées.
L'égalité
des chances leur est refusée en fait. Dans tous les domaines, elles
n'accèdent aux postes de décision qu'à titre d'exceptions
rarissimes ; elles ont dans la production une fonction
comparable à celle des travailleurs immigrés – et aussi
scandaleuse- à savoir celle d'un sous-prolétariat utilisé comme
masse de manœuvres sur le marché de l'emploi ; enfin, la morale
sociale les cantonne dans un rôle qui, lorsqu'elles travaillent en
dehors, les défavorise et accroît leurs charges et qui,
lorsqu'elles restent au foyer, les dévalorise, en dépit de toute la
littérature attendrissante dont on les berce. Ainsi compris, ce rôle
n'est qu'un moyen pour la collectivité de se décharger sur les
femmes, en les écrasant d'un certain nombre de responsabilités qui
devraient être l'affaire
de tous.
Le socialisme ne sera une avancée
pour l'humanité que s'il réalise la démocratie pour les femmes,
dans la famille , les mœurs, le travail et la vie publique. »
Lucy était d'accord « la démocratie pour et par les femmes »
et non pas le fascisme fun soft and smart de la culture branding.
dans les épisodes précédents
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