Un exemple de « care attitude » : textes trouvés in « 1926 : L’almanach de L’étoile Bleue (Ligue nationale contre l’alcoolisme) – 15 centimes.


Les premiers mois de l’Enfant.
[..]
La vie au grand air lui est indispensable, il faut le sortir tous les jours même quand il ne fait pas beau. [..] Ne lui donnez jamais [..] de vin ni de café même avec de l’eau. [..] N’emportez pas votre enfant au cinéma ni dans les salles de café et danses où il respirerait un air empoisonné. Sachez vous privez vous-même de ces distractions dans son intérêt.

xtrait du compte rendu moral pour l’année 1924, présentée par M. RIEMAIN, secretaire général

I propagande courante

Il faudrait un volume pour citer tout ce que la Ligue Nationale contre l’Alcoolisme tente en une année pour éclairer le pays et gagner l’opinion à ses idées.
  1. à paris : Comment en effet , exposer avec les détails qui seraient pourtant bien utiles, de quelle manière à Paris même, nous avons à la suite de multiples démarches, obtenu de la Préfecture de Police que les tenanciers d’hôtel avec débit au rez-de-chaussée fussent tenus d’avoir pour leurs locataires une entrée distincte de celle du débit. Nous avons réussi ainsi à arracher ces malheureux occupants de garnis, les plus pauvres de tous les citoyens, à l’odieuse tyrannie de l’hôtelier debitant, les happant au passage pour les faire boire, sous la peine redoutée de recevoir un congé immérité. Et dans un tout autre ordre d’idées, j’aimerais pouvoir raconter mes impressions renouvelées de conférencier quand, parlant seul dans une salle, je signalai le 21 novembre 1924, à 200 000 auditeurs touchés par la T.S.F., le scandale que représentait dans la crise financière traversée par le pays, le privilège monstrueux des bouilleurs de cru. C’est ainsi que nous adaptons inlassablement notre propagande à toutes les manifestations nouvelles ou renouvelées de la vie sociale. La foire de Paris nous en a donné en 1924 une occasion précieuse grâce à la conviction éloquente de notre plus ancienne agente. La baraque dont nous avons obtenu la concession fut le siège de conférences innombrables à des passants. Français moyens pris au hasard qui représentaient le grand public.
  2. En province : Pas plus que Paris, La ligue, se rappelant qu’elle est Nationale, n’oublia la province. Des tournées de conférences, dont notre journal L’étoile Bleue rendit compte en détail et dont chacune mériterait une relation spéciale, furent faites par notre ami LANGLOIS, dans l’Eure, par notre nouveau délégué, M. charles LAVIE, en Seine et Oise, seine Inférieure, Sarthe, Loire Inférieure, par l’éloquent apôtre ouvrier Gustave CAUVIN, en Saône et Loire. Tous les maires des communes ayant une population d’au moins 1000 habitants ont été touchés par nos lettres leur soumettant des spécimens d’almanachs, de tableaux muraux, d’affiches, de buvards, d’éphémérides antialcooliques et leur suggérant d’en doter les écoles. La même propagande a été faite auprès des directeur de tous les bureaux d’Hygiène. Des manifestations nouvelles et renouvelant très heureusement la propagande, ont été faites à Nantes, où nous avons aidé quelques excellents propagandistes à organiser une magnifique exposition antialcoolique qui attira des milliers de visiteurs ; à Epinal, où une foire exposition tenue du 13 au 17 août a permis au président de notre section locale, monsieur JUTEAU, de faire passer sous les yeux de multiples visiteurs, les tableaux et documents de propagande que nous lui avions fait parvenir. La section que préside Monsieur JUTEAU, grâce à l’agent itinérant qu’elle s’est attachée, l’honorable M. GEORGIN, continue par ailleurs à faire dans les écoles vosgiennes une magnifique propagande. En une année, cette propagande s’est chiffrée par 1 224 adhésions d’écoliers des deux sexes, comportant autant d’engagements à s’abstenir de tout spiritueux et autant d’abonnements au journal antialcoolique La Jeunesse.
  3. - Aux Colonies et à l’étranger : Notre propagande courante n’a pas atteint seulement Paris et la Province, elle a débordé nos frontières. Nous avons continué en 1924 les négociations avec le Bureau International de Lausanne pour tâcher d’arriver, par l’intermédiaire de la Société des nations, à des ententes entre puissances ayant pour but : d’empêcher les grandes nations d’opprimer les petites en leur imposant, par traité de commerce, un alcool dont elles ne veulent plus ; de diminuer de plus en plus en plus l’importation de l’alcool aux colonies ; de réprimer la contrebande d’alcool. Nous continuons en 1925 cet effort et nous espérons bien aboutir cette année même à faire de la société des nations le pivot de la défense internationale contre l’alcool.

II – Propagandes spéciales

  1. Lutte contre les succédanés de l’absinthe
  2. Etablissement d’un concours scolaire antialcoolique dans toute la France.


ce post a été publié initialement sur myspace

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