pour une fois, je suis assez
d'accord avec BRETON ! C'est un peu la réflexion que je
m'étais faite au sujet de différents articles dans les journaux
que j'ai pu lire à la bibliothèque au sujet des fous et de ceux
qui parmi les fous miment les attaques terroristes.
Et alors ?
Ben, il m'a semblé que les uns
et les autres parlent des fous comme des personnes sans aucun
contexte, ces personnes seraient folles parce qu'elles auraient une
essence de la folie, un gène de la folie, etc.. Ces personnes ne
seraient pas situées dans un monde social et ne seraient pas le
résultat à un moment donné d'une ou d'histoires, de relationnels.
Qui oserait dire que nous ne vivons pas dans des mondes de dingues
de nos jours ?
Ben, c'est un peu comme quand
t'es pauvre et au chômage, tu comprends bien que les uns et les
autres te prennent pour une grosse tourte et te racontent n'importe
quoi mais bon, t'essaye quand même de trouver des solutions et de
faire avec. Je suis toujours étonnée par ce fascisme ordinaire,
Comme si l'égalité était une valeur totalement subversive …
C'est un peu comme ce sirop
dont sont remplis les journaux au sujet des contrats aidés,
Oh, non, tata YOYO, laisse nous
tranquille avec tes obsessions !
Ce ne sont pas des obsessions !
A chaque fois, je lis des témoignages mais ce ne sont jamais des
personnes qui occupent ou ont occupés ces postes qui parlent, ce
sont toujours des personnes qui ont recours à ce type de contrats
qui geignent de ne plus y avoir recours et c'est un gros sirop bien
gluant, un peu comme les gitanes qui surjouent la pauvreté pour
récupérer de la monnaie et te méprisent un peu quand elles
comprennent que t'es peut-être plus pauvre qu'elles, bref, à
chaque fois je lis une grosse plainte « comment va t'on faire
sans contrat aidé ? Ouin, ouin » et à chaque fois, ce
qui est dit et écrit c'est en fait « comment on va faire sans
les larbins pas cher ? »
Ben, c'est un peu le problème
que pose la démocratie aux organisations économiques basées sur
l'exploitation et les rapports de force.
Qu'est-ce que tu racontes ?
Par exemple, un maire expliquait
que les boulots dans les cantines étaient très dur et donc que les
contrats aidés pouvaient aider ces personnes qui exercent ces
boulots qui sinon se mettraient en arrêt maladie, mais bon,
faudrait peut-être réfléchir à organiser ces métiers
différemment pour qu'ils soient moins éprouvant, poil aux dents !
YAKA, quoi !
Je ne dis pas que c'est simple
mais je ne crois pas que c'est en proposant un poste d'esclave sous
payé à des personnes désorientées qu'une solution pérenne est
trouvée.
Moi, j'ai trouvé limite la meuf
qui expliquait qu'elle n'allait pas renouveler un contrat aidé aux
restos du cœur pour un cuistot qui faisait des repas chaud. Cela
pue la manip, je peux me tromper mais cela me rappelait le pépé
qui ne s'était pas fait agressé avant les élections de 2002.
Je l'ai déjà dit, les restaux
du cœur devraient être organisé en coopérative, tu reçois de
l'aide, tu participes. Parce que le club d'activités pour retraités
qui ont besoin d'exister et d'être aimé c'est un poids de plus à
porter pour les pauvres !
Ce que je trouve fatiguant dans
le fait d'être pauvre, c'est qu'il faudrait toujours être triste
pour ne pas déranger et être conforme aux rôles que s'attribuent
les dames patronnesses qui ne croient même plus en jésus-christ.
T'exagères.
De toutes les façons, rien
n'est simple. Par exemple, moi j'ai fait la plonge dans un restau,
bon, je faisais le boulot mais tu comprends bien que les uns et les
autres ont besoin de se défouler, et donc si tu te plantes c'est
pas plus mal comme cela on pourra te gueuler dessus pour oublier
tous ces cons qu''il faut servir et en même temps, il y a une
energie dingue et si chacun fait son boulot et ne rentre pas dans
le jeu de la haine alors c'est chouette !
C'est du boulot !
Bon, et si nous parlions d'autre
chose.
Oui !
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