MARTINE ET LA PERCEPTION SOCIALE
Martine avait rangé sa voiture en se rangeant des voitures et circulait désormais en vélo ou à pied ( le cheval demandant de l'avoine comme essence et martine ayant déjà des chats à nourrir). Ainsi, il était plus aisé et agréable pour Martine, ce faisant, à pied ou en vélo ( le cheval demandant de l'avoine comme essence et martine ayant déjà des chats à nourrir), de pratiquer des routes peu usités et des chemins détournés. Il arrivait parfois que dans ses parcours pour aller faire des courses pour ses chats( et pas pour son cheval puiqu'elle n'en avait pas, le cheval demandant de l'avoine comme essence et martine ayant déjà des chats à nourrir), Il arrivait parfois que dans ses parcours Martine devait alors traverser une quatre voie. Cela était assez facile dès lors qu'un petit monticule de terre abritant arbres et parfois fleurs avait été aménagé afin de bien délimiter la double voie de gauche de la double voie de droite, ce qui permettait pour le cycliste ou le piéton ( mais pas pour le cavalier ) de reprendre son souffle et son attention par une traversée en deux temps. Ce faisant, soit traverser en deux temps une quatre voie à pied ou en vélo (mais pas à cheval) et ce parce que lorsqu'on est à pied, à velo ou à cheval sur les principes il est plus agréable de circuler sur les petites routes et les chemins détournés, Ce faisant, donc, Martine croisait parfois des regards de personnes assisses dans des automobiles sur les sièges arrières, personnes relativement jeunes en général, et Martine croyait reconnaître dans leur regard celui qu'elle avait elle-même porté en découvrant au hasard d'un échangeur routier à Sao Paulo des constructions en bois accrochées à l'échangeur où vivaient des familles et des enfants. Martine percevait la pitié ou l'effroi qu'elle inspirait juste parce qu'elle était sur un talus d'une quatre voie à attendre de traverser avec ou sans un vélo et cela la faisait rire lorsqu'elle était gaie, la déprimait lorsqu'elle était fatiguée voire la dégoûtait lorsqu'elle était enervée. Puis, le temps passant et la mousse s'installant sur la voiture que Martine avait rangé devant son garage car pour la renter dans le garage il aurait fallu que le démarreur fonctionnasse et puis, de toute façon, cela prend trop de place, et puis, le temps passant, des travaux d'aménagement se déroulèrent à l'endroit où Martine avait l'habitude de traverser une quatre voie . Martine n'était pas la seule à emprunter ce passage, elle avait même lu dans le journal Ouest France offert dans les restaurants mac donald et parfois aussi dans les locaux de pôle emploi, martine avait lu qu'une vieille dame s'y était fait écrasée. La zone commerciale proche se développant, la voirie installa donc des trottoirs, des dos d'âne et des passages piétons à cet endroit. Ainsi, Martine pouvait dès lors à pied ou en vélo et sans chevaux traverser en toute sécurité, elle ne voyait plus le regard des jeunes personnes à l'arrière des voitures mais celui des conducteurs et des places du mort et il s'agissait désormais soit de la haine du pair qui a eu à s'arrêter pour vous, soit de la commisération polie de celui qui se considère comme supérieur parce qu'en voiture, soit de la totale indifférence, soit de l' amicale bienveillance, soit d'une fausse sympathie par trop affichée, etc... Mais Martine ne percevait plus la pitié, cette fausse charité. Et de cela, elle en était fort aise.
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