Nous écoutions un documentaire à la radio sur la situation des jeunes ruraux en France. Le journaliste discutait avec un jeune sorti de l'école et galérant pour trouver un boulot : il se rendait par exemple à pied à la mission locale pour l'emploi en parcourant peut-être vingt kilomètres. Là nous entendîmes l'assistante sociale parler et le malaise s'installa : l'assistante sociale commença à parler de "ses" jeunes et l'emploi du possessif nous semblait douteux,de plus elle n'avait pas l'air beaucoup plus vieille qu'eux et semblait surtout manquer de rage au ventre ou de moteur dans la carcasse. Ainsi le jeune apprit par une question du journaliste la possibilité de se faire prêter des scooters pour se rendre à des entretiens d'embauche. Puis un autre cas nous était présenté où une jeune fille avait fait une formation en menuiserie et ne trouvait pas d'emploi puisque issue du sexe faible, l'assistante sociale en lieu et place d'assiéger et d'harceler les menuisiers de la région pour qu'il embauche la demoiselle ou de lui dégotter un stage chez une menuisière dans une région proche pour assurer le premier job ou jenesaisquoi encore, l'assistante sociale avait proposé un "dispositif" selon ses propres termes soit la jeune fille faisait des ménages et lorsqu'elle aura un nombre suffisamment d'heures "travaillées" elle pourrait accéder à une formation, blablabla, bref l'assistante sociale blabla n'avait même pas essayé de trouver une dérogation pour permettre à cette jeune fille d'accéder à une formation. Nous parvenait alors l'idée que la mission locale dans ce bled perdu était maintenue non point pour aider les jeunes à trouver des boulots mais pour éviter à la minette assistante sociale d'être au chômage et sans consistante sociale. Bref, comme disent les mecs et les nanas de droite, "il y a un problème dans l'assistanat" mais il ne serait pas celui qu'ils et elles croient.
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