La radinerie de B.
Ma sœur m'avait fait remarquer que B était radine et elle justifiait son propos par le fait que B. a toujours oublié son porte monnaie au restaurant et pour ma sœur cela était le signe qu'elle ne voulait pas payer pour garder son fric pour elle tout en estimant normal d'en faire d'autres promettant toujours de rembourser sans jamais le faire. Le soir même pour des raisons de construction dramatugique dans le texte, donc un autre soir peut-être cinq mois après cette conversation, je dinais avec B. dans un restaurant peut-être à la mode branchée de l'époque, je n'avais pris qu'une somme moyenne et je ne commandais que des trucs qui tenaient dans mon échelle de budget. Et Blablabla, et blablabla, puis l'addition arrive et là immanquablement « ah j'ai oublié mon porte monnaie tu peux me prêter, je te rendrai après » « ben non, ma chérie, j'ai juste de quoi payer ! » donc là j'assistai à une scène épique où B faisant semblant de chercher dans ses affaires finit par trouver un billet de cent ou deux cent qui étaient la dans sa poche, la scène était bien plus pathétique et sordide qu'il n'y paraît et plus j'y pense plus elle me semble paradigmatique de la façon de penser d'une bonne partie de mes contemporains,
Ma sœur m'avait fait remarquer que B était radine et elle justifiait son propos par le fait que B. a toujours oublié son porte monnaie au restaurant et pour ma sœur cela était le signe qu'elle ne voulait pas payer pour garder son fric pour elle tout en estimant normal d'en faire d'autres promettant toujours de rembourser sans jamais le faire. Le soir même pour des raisons de construction dramatugique dans le texte, donc un autre soir peut-être cinq mois après cette conversation, je dinais avec B. dans un restaurant peut-être à la mode branchée de l'époque, je n'avais pris qu'une somme moyenne et je ne commandais que des trucs qui tenaient dans mon échelle de budget. Et Blablabla, et blablabla, puis l'addition arrive et là immanquablement « ah j'ai oublié mon porte monnaie tu peux me prêter, je te rendrai après » « ben non, ma chérie, j'ai juste de quoi payer ! » donc là j'assistai à une scène épique où B faisant semblant de chercher dans ses affaires finit par trouver un billet de cent ou deux cent qui étaient la dans sa poche, la scène était bien plus pathétique et sordide qu'il n'y paraît et plus j'y pense plus elle me semble paradigmatique de la façon de penser d'une bonne partie de mes contemporains,
[à la décharge de B. nous aurions voulu rajouter dans le texte un épisode antérieur où soudain elle va acheter un retour simple en avion à un semi clodo quebecois qui s'était fait semé par les groupes québécois et anglais avec lesquels il était arrivé et qui attendait dieu ne sait quoi dans l'appart du squatt officiel que nous squattions tout en semblant ignorer totalement l'usage du savon et d'une salle de bains. Si nous avons renoncé à insérer cet épisode dans le texte, c'est d'une part parce que cela nous est remonté de la mémoire après l'avoir écrit et d'autre part parce que des voix se sont élevées pour faire remarquer que mis de côté tout l'argent oublié ici et là il y a bien de quoi payer un aller retour en classe affaire pour Tokyo, ou que de toute façon le billet était un billet gratuit obtenu auprès d'un de ses relatifs travaillant dans un organisme international. Donc bon, les débats sont ouverts ; c'est-à-dire comme d'habitude que cette anecdote à savoir la radinerie de B. devait nous permettre d'ouvrir sur un thème concernant l'époque ses tics et travers etc.. blablablabla, mais une fois l'amorce enclenchée il nous semble plus important de passer à d'autres sujets, d'ailleurs ce n'est pas du tout cela que nous voulions dire, puisqu'à vrai dire ce qui nous intéresserai vraiment actuellement (dites « actualiser »] serait cette question de la possibilité de l'hibernation]
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