J'ai lu l'article publié dans Libé « Justice, les verts se déchirent autour de l'affaire BAUPIN » et j'ai écrit cela : « Longtemps, pas toujours à la même heure, ma grand-mère paternelle se faisait violer par son mari. »






Longtemps, pas toujours à la même heure, ma grand-mère paternelle se faisait violer par son mari. A la fin de sa vie, elle disait simplement que depuis que son mari était mort, « elle était plus tranquille ». C'est son fils, mon père, qui m'a parlé à moi « sa fille » de ces époques où « les femmes se faisaient violer le soir de leur noces » : ma grand-mère était née en 1899, elle sortait de chez les bonnes sœurs, « au lendemain, tout lui avait paru odieux ». Pourquoi les femmes ont-elles supporté cela pendant des siècles ? « Parce qu'elles aiment çà », répondent les salauds.
...Répondaient les salauds car les temps changent. C'est pourquoi en lieu et place de se demander pourquoi Cécile DUFLOT, pour laquelle en général personnellement je n'éprouve guère de sympathie, pourquoi Cécile DUFLOT ne lui avait pas parlé plus tôt de l'agression sexuelle qu'avait tenté sur elle Denis BAUPIN , Emmanuelle COSSE devrait commencer par se demander pourquoi Denis BAUPIN l'envoie, elle, toute seule, témoigner devant le tribunal qui s'est réuni à sa demande à lui pour statuer sur la plainte pour diffamation envers sa personne qu'il a demandé à être jugée et devant lequel il ne se présente même pas ! « Parce que ce sont des histoires de bonne femme ! », diraient les salauds. Le temps où les femmes encaissaient toutes les saloperies pour faire tenir un ordre social pourri est révolu. Lorsque madame Dominique VOYNET dit « Peut-être que BAUPIN a commis des gestes déplacés, mais est-ce que çà valait cette mort sociale ? Il aurait violé des handicapés, çà n'aurait pas été pire dans les médias. » Elle témoigne malgré elle de l'aliénation persistante des femmes qui doivent se taire pour que les mecs qui agressent n'aient pas à rendre compte de leurs actes alors que ce serait profondément les aider de les obliger à verbaliser leurs actes. Mais non, c'est aux agressées de faire tampon, Bah, ce n'est pas grave, il a essayé d'embrasser de force une femme qui n'est pas handicapée, elle peut lui donner des coups, il n'y a pas mort d'homme. Il n'y a pas mort de femme. Juste la négation des désirs d'un être féminin. Ce n'est pas grave. Au bout d'un moment, au bout d'un certain temps, à force d'accumulation, la personne agressée aura complétement disparu de la surface sensible de sa vie. M'enfin, bon, ce n'est pas grave.
Il ne faut pas se leurrer, dès lors que les femmes sont reconnues comme égales des hommes et qu'elles peuvent intervenir et travailler dans le champ social en tant qu'êtres humains, c'est toute la société qui est modifiée en ses structures. Ceux et celles qui essayent sans cesse de recréer une catégorie de sous-êtres humains afin de poursuivre un ordre social pourri sont des imbéciles. Car Il ne s'agit pas d'un problème entre des hommes et des femmes, entre des riches et des pauvres, entre des blancs et des noirs, entre des chiens et des chats, etc, blabla, il s'agit d'un problème entre des êtres humains. Abel versus Caïn.
Car Le temps où des êtres humains encaissaient toutes les saloperies pour faire tenir un ordre social clanique pourri est révolu tel que l'a signalé le mouvement en France dit des gilets jaunes. Le collectif réunit et respecte des individus, le clanique est une structure politique de type fasciste qui n'a pas d'avenir. 

Cf
 


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