Papy MEUJOT passe son master II à l'Université.
Papy
MEUJOT lisait une étude concernant l'impact de la boucherie SANZOT
sur l'imaginaire collectif et Papy MEUJOT n'était pas persuadé de
l'intérêt d'une telle étude, si on exclut bien sûr les
publicitaires et autres séducteurs de foules ( homme
et femme politique, pop star, etc.)
mais les travaux universitaires n'ont pas vocation, à la
connaissance de Papy MEUJOT, à servir les intérêts de ceux-là. Ou
alors nos sociétés seraient vraiment malades. Ce qui n'était pas
une hypothèse à éliminer d'emblée, « bien loin s'en
faut, se disait PAPY MEUJOT, j'ai parfois l'impression que
plus d'un s'est perdu dans une galerie des glaces et ne sait plus
s'il mire le réel, une image du réel, une image d'une image du
réel, voire même une modélisation d'un réel non encore advenu ! »
Papy MEUJOT rota, des personnes assises autour de lui dans cette
salle d'attente le regardèrent rapidement d'un regard désapprobateur
hormis un petit garçon qui lui souria. Son look de momie, toutefois,
lui permis d'échapper à des commentaires acerbes : personne
n'allait tenter de nouer une quelconque conversation avec un quasi
moribond... C'est pourquoi Papy MEUJOT se permettait souvent quelques
excentricités comme roter ou péter en public. Papy MEUJOT attendait
Josette qui revenait d'il ne savait trop où par bus. La salle
d'attente de la gare routière était remplie de familles et de
jeunes, qui semblaient avoir attendu la libéralisation des voyages
par autocar pour pouvoir voyager au travers la France. « Cela
resemblerait presqu'à l'été 36 ! », se disait Papy
MEUJOT, qui se perdait un peu dans ses souvenirs. Josette avait dit à
Papy MEUJOT vouloir lui parler de quelque chose d'important. Josette
pensait être tomber amoureuse d'un garçon ce qui lui posait
d'énormes difficultés de par sa qualité d'espionne rousse du réel.
« Ces jeunes gens de nos jours font bien des histoires avec
pas grand chose », se disait Papy MEUOT, quoiqu'il se
rappelait que Josette n'était pas exactement une jeune fille mais
avait passé l'âge médian et était ainsi passé du côté de ceux
qui vont irrémédiablement vers la fin. « Et puis ce
ne serait pas la première fois qu'elle tombe amoureuse, cette
minette-là ! C'est même une maladie chez
elle, pensait Papy MEUJOT tout en comprenant dans le même temps
qu'il confondait avec Louise, une autre fille de son ancien ami
Victor. « Qu'une espionne rousse du réel tombe amoureuse,
diantre ! Diable ! Va t'on enfin savoir si l'amour est une
chose réelle ? », se demandait Papy MEUJOT en riant
puisque sachant que la question est mal posée. Est erronée. N'a pas
de gros nez.
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