T'as
compris quelque chose aux débats sur la réforme proposée pour les
programmes de l'Education Nationale ?
Je n'ai pas trop suivi,
pour ce que j'en ai compris, ils et elles essayent de prendre acte
de la modification dans la conception de la formation des jeunes
esprits.
euh ?
Ben
ouais, avant, la formation des élites du corps de la nation avait
été plus ou moins calée sur la formation des élites du corps
clérical de l'Eglise, donc les Humanités, l'apprentissage du latin
et du grec pour la connaissance dans le texte des grands textes
issus de l'Esprit et/ou des esprits des êtres humains,
l'apprentissage de l'allemand pour accéder aux textes de LA
philosophie allemande, KANT, HEGEL, mais aussi MARX, FREUD..
Mais
Marx écrivait en anglais, non ?
Peut-être,
de toute façon, je te raconte cela peu ou prou, d'après ce que
j'en ai compris, faudrait tout vérifier...bref, en gros à partir
de la seconde guerre mondiale, il n'est plus cru que les élites
doivent se former ainsi mais déjà dès l'après première guerre
mondiale, cet édifice de construction de beaux esprits était
fissuré, plus d'un doutant de son efficacité sociale et/ou
morale..
Ben,
déjà avant non ? si j'en crois des écrivains comme BALZAC ou
Eugène SUE...
Moi, je dirais dès
François VILON...
Non,
regarde RABELAIS a une confiance démesurée dans l'éducation..
Et SADE, alors ?
Bon
écoutez, j'essaye de raconter une histoire, je suis obligé de
simplifier un peu..
Donc ?
Après
la seconde guerre mondiale, il est assez évident qu'il y a un petit
souci car au sein du peuple le plus respecté pour sa tradition
philosophique et universitaire vient d'avoir lieu un truc pas trop
pensable avant : des personnes exploitées et tuées de façon
industrielle et organisée sans aucune véritable raison et sans que
les élites n'y peuvent quoi que ce soit voire pire avec leur
soutien ou leur concours . Ce choc vaut pour l'Allemagne mais aussi
au sein des autres pays.
Donc,
dès la fin de la seconde guerre mondiale, en fait l'apprentissage
du latin et du grec ne sont plus reconnus comme fondamental dans
l'éducation..
Disons, pour ce que j'en
ai compris, que c'est la tendance, qui s'accentue forcément dans
les années 70 avec l'introduction de l’apprentissage des
mathématiques modernes dès les plus petites classes.
C'est-à-dire ?
Ben
pour ce que j'en ai compris, avant, les enfants étudiaient les
mathématiques au travers de problèmes de la vie quotidienne, soit
l’arithmétique avec les trains qui se croisent, les baignoires
qui se vident, le coût de revient d'une récolte et le calcul des
bénéfices selon le prix de vente ou alors la géométrie au
travers des calculs de surfaces de terres cultivables, etc..
L'introduction
des mathématiques modernes c'est alors l'introduction de
l'abstraction d'entrée de jeu dans les apprentissages ?
Moi,
je n'ai jamais trouvé les mathématiques abstraites, je dirais
qu'il s'agit d'un apprentissage aux formes par la forme, c'est un
outil de structuration des esprits très puissant.
Ouais, mais peut-être
plus facile à manipuler, non ?
De toutes les façons, il
ne faut pas se leurrer : l'éducation reste un truc
expérimental de fait !
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