Les mythologiques ( suite)

Dans les années 60, notre père, notre mère et notre sœur sont allées au Liban sans nous puisque nous n'existions pas. Pas encore. Ce voyage se situe donc entre septembre 1965 et avril 1968. Notre père avait parmi une sœur cadette qui avait épousé un homme, chrétien libanais, pilote d'avion, qui avait demandé, la première fois où il va voir sa promise, où se situait le ranch de sa bien-aimée à des villageois qui lui avaient répondu où il pourrait trouver la ferme de ses parents. Ainsi notre père, notre mère, notre sœur mais également la mère de notre père et de sa sœur vont au Liban. De ce séjour, nous n'en savons guère si ce n'est que notre père a plongé avec notre sœur dans un rouleau d'eau, qu'il est ressorti seul de l'eau, que notre mère est restée paralysée sur la plage et que le mari de la sœur de notre père qui voulait savoir où se situait le ranch de sa bien aimée qui habitait dans une ferme a retrouvé notre sœur dans l'eau ce qui a permis à notre mère de ne plus être paralysée sur une plage de Beyrouth et permettra au mari de la sœur de notre père et de son frère et de ses sœurs de nous raconter à chaque fois que nous le voyions comment il avait sauvé notre sœur de la noyade et notre mère de la paralysie. Ce qui n'est quand même pas rien lorsque nous prenons la peine de mesurer l'événement à sa juste valeur.
Puis notre père nous a raconté avoir accompagné sa mère à Jérusalem qu'elle voulait voir en bonne chrétienne. Bien sûr, me direz-vous, ce n'est pas la même chose si l'action se passe en 66 ou 67, mais bon, nos souvenirs du récit paternel nous indiquent qu'ils seraient passé par la Jordanie et auraient franchi une frontière à pied. Puis à Jérusalem, la sœur de notre père et donc fille de sa mère leur avait indiqué l'adresse d'un hôtel style luxe international mais lorsqu'arrivés devant, ni l'un ni l'autre, de la mère ou du fils, n'avait le désir d'y aller. Ils auraient alors trouvé un petit hôtel sur la même place tenu par un arabe à qui la mère de notre père et de son frère et de ses soeurs aurait demandé un balai afin de le passer elle-même dans leur chambre avant d'ouvrir en grand la fenêtre, d'y placer une chaise et de s'installer à regarder la place toute la soirée. Elle devait être heureuse, Marie, et son fils, à Jérusalem, dans la douceur d'une nuit d'été.

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