Non, dit Georges et
machinalement il montra au sosie de Raquel welsch la couverture du
livre qu'il était en train de lire soit « Changer la vie,
programme du gouvernement du parti socialiste et programme de la
gauche, présentation de F. Mitterrand, flammarion ».La
couverture était illlustrée par une main sans bras et tenant une
rose. Puis, il se replongea dans la lecture du douzième point de la
présentation écrite par monsieur françois mitterrand en 1972.
« A partir de là,
notre pays pourra s'engager raisonnablement sur une voie nouvelle.
Le gouvernement socialiste ne peut se permettre d'échouer. Son
programme doit donc attacher la plus grande importance au maintien
des équilibres économiques indispensables à l'expansion. Certes,
il n'est pas question de prendre au comptant les assertions des
économistes libéraux et néo-libéraux.. A en croire ceux-ci,
l'économie et incapable de supporter la moindre mutation, le
moindre bouleversement. Les faits ont heureusement montré à
maintes reprises qu'il n'en est rien. Aussi bien, les déséquilibres
passagers sont inévitables. L'important est que le gouvernement en
garde le contrôle, que le cap soit clairement fixé dès le départ.
IL ménera de front cinq tâches inséparables : - il défendra
la monnaie contre l'inflation et la spéculation ; l'inflation
à laquelle se résigne le capitalisme, favorise les forts au
détriments des faibles ; il assurera en particulier
l'équilibre des finances publiques. - il maintiendra à toute force
l'équilibre des finances extérieures ; - il n'aliénera pas
par la facilité l'avenir socialiste à des bailleurs de fonds
surtout soucieux de le compromettre ; - il assurera
l'investissement par la collecte et la protection de l'épargne et
la mise en œuvre d'une politique socialiste du cédit ; - il
ménera une politique industrielle vigoureuse, afin d'orienter les
activités économiques conformément aux bessoins.
Le maintien des équilibres
financiers ne se sépare pas de l'instauration d'un nouveau modèle
de croissance. Le soutien populaire d'abord, la plasticité de
l'économie et notre capacité d'organisation ensuite, la solidarité
objective des pays européens enfin, peuvent permettre le
développement d'une expérience socialiste en pays développé
substituant à la cohérence du modèle capitaliste une cohérence
plus forte. Le capitalisme, en effet, a sa logique : le
développement des consommations superflues au détriment des
bessoins collectifs, la domination du consommateur par le
producteur, l'autogénération incessante des inégalités et des
privilèges, sont le ressort de son système. L'avancée vers le
socialisme permettra inversement de maîtriser la croissance de
l'économie : un nouveau modèle de consommation s'instaurera
progressivement, grâce à une plus grande égalité des revenus et
surtout par le fait du renversement du rapport de forces entre
consommateurs et producteurs. L'essor des consommations collectives
sera rendu possible par le rôle nouveau de la recherche dans le
secteur publiic dans l'orientation de l'économie. Une planification
appuyée sur l'appareil entièrement socialiste du crédit permettra
enfin de substituer à la logique capitaliste de la croissance pour
la croissance, celle de la cellule cancéreuse, une croissance
élevée mais maitrisée par la raison de l'homme. Tout au long de
cette entreprise à laquelle nous socialistes, appelons le peuple
français, c'est lui qui sera juge. C'est de lui que le socialisme
tirera sa vistoire. Nous n'en voulons pas d'autre. Le Parti
Socialiste soumet donc son programme à l'appréciation du peuple
français.Il ne prétend pas pouvoir opérer seul la transformation
socialiste du pays. C'est pourquoi ce programme qui lui permettra
d'abord de se faire connaître, entendre, et nous l'espérons,
comprendre de la majorité de nos concitoyens, n'aura sa pleine
signification que dans le cadre de l'union de la gauche. Il
contribuera alors de façon positive à l'accord dit de gouvernement
proposé par le Congrès d'Epinay. Cet accord de gouvernement
implique un accord sur les principes fondamentaux. Il va de soi que
le Parti socialiste ne saurait consentir à la mise en cause d'une
politique tant extérieure qu'intérieure choisie par le suffrage
universel ni à l'abandon de l'acquis démocratique de la France. De
même et il est bon de le répéter, les partis de la coalition et
gauche devront prendre l'engagement de quitter le pouvoir s'ils sont
désavoués par les électeurs. Faute de la constitution d'une
majorité acceptant ces conditions le Parti Socialiste ne
participera pas au gouvernement. C'est dans cet esprit que l'accord
de la gauche reposera sur une entente durable et loyable entre
partis de gauche.
Nous nous trouvons dans une
situation comporable à celle des derniers instants de la monarchie.
De même que la Révolution de 1789 a crée le libre citoyen de la
république politique, les socialistes veulent créer le citoyen
responsable de la démocratie économique. François Mitterrand. »
Depuis un certain temps déjà,
Georges, sans Raquel welsch, courrait sur le sable rejoindre les
flots. Il avait une pelle et un seau. Il avait six ans. De nouveau.
A Nouveau. Et quoiqu'on en dise. l'innocence de la perversité polymorphe retrouvée.
dans les épisodes précédents
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