les années 80
Dans les années
80, nous devions aller voir un concert de Téléphone
à Douvaine dans la salle de concert nommée la Bulle. Nous avions
les tickets du concert, nous sommes allée nous acheter des pains au
chocolat dans une boulangerie, puis sur le chemin en allant chercher
notre sœur à son lycée, nous nous aperçûmes que les tickets
avaient disparu, nous avons du arpenter le bout de chemin entre la
boulangerie et l’endroit où nous nous sommes aperçus de la
disparition des tickets une bonne dizaine de fois, nous avons demandé
aux boulangères puis arpenté les chemins précédents, etc.. Bref,
nous étions en pleurs, lorsque nous retrouvions notre sœur qui
n’était pas contente, puis une copine de notre sœur nous prêta
cent francs de l’époque pour que nous rachetions des billets et,
expliqua t’elle, pour que nous arrêtions de pleurer. Avec notre
sœur et son chéri, nous étions allés au concert en stop sans
doute. Dès le début du concert, embarquée par le flot de la foule
mis en mouvement par les premières notes de la première chanson
« Tu es le long long serpent .. »
nous nous retrouvions alors à côté de N. qui était
dans le même collège que nous et qui avait redoublé. Puis nous
retrouvions V. avec son copain qui faisait de la musique hardrock
préindus et qui avait l’air d’être dans une autre bulle où
jouait sans doute Bob Marley. Pour le reste du concert et comment
nous sommes retournés à Thonon-les-Bains, les souvenirs sont encore
ailleurs. Nous ne sommes allées qu’une autre fois à la Bulle, où
dans notre souvenir, nous fumons une cigarette avec une copine du
lycée qui est déçue parce que le concert d’Iron
Maïden vient d’être annulé, son copain coiffé comme
les Straits Cats est sur une
mobylette et nous ne parvenons plus trop à nous rappeller pourquoi
nous y sommes car nous n’aurions jamais prévu d’assister au
concert n’ayant jamais réussi à écouter une chanson d’Iron
Maïden en entier. L’année
suivante, nous ferons la connaissance de N. N est moitié française
et moitié américaine. Son père vivait à San Francisco où elle
allait tous les étés. Elle nous raconta que le premier concert
auquel elle avait assisté était un concert de Blue
Oster Cult alors qu’elle avait douze ans et où ses
surfeurs de cousins l’avait embarqué un été. Ses oreilles s’en
souvenait encore. Des années plus tard, une personne nous dira que
N. vivait maintenant dans une communauté amish prés de Boston.
Savoir si ce concert de musique amplifiée de Blue
Oster Cult avait d’une certaine façon scellée le destin
de N. vers les Amish préférant vivre sans électricité est une
question sans réponse certaine.
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