J’ai traqué l’inconscient du discours de Remi BABINET, cofondateur de BETC-Euro RSCG.
«
...Des marques mondiales comme Nike qui n’hésite pas à faire
travailler des enfants et adolescents à moindre frais dans ses
usines, cela n’existait plus en Europe depuis l’acquisition du
droit du travail. Fait intéressant et paradoxal : si une
nouvelle étape de la mondialisation en ..1944 a.. fait apparaître
des marques comme Coca-cola ou Lucky Stricke, c’était grâce aux
soldats américains transformées en VRP. Coca-Cola véhiculait le
standart du rêve américain comme Louis VUITTON véhiculait le rêve
du luxe à la française. Coca-Cola ou Louis Vuitton vendent des
produits et notre métier est de faire croire que ces produits
fabriqués à la chaîne selon les normes de la division du travail
et de la rentabilité sont des véhicules au sens bouddhique du
terme. D’autre part, nous avons assisté au cours des dernières
années à l’émergence de générations parfaitement matérialiste
et par conséquent complètement imperméable à nos discours
falsifiant. Les jeunes ne regardent plus la télévision, ils ne sont
plus dupes de çà. […] C’est pourquoi nous sommes obligés de
les traquer par le biais des technologies de l’information et de la
communication pour les endoctriner, de les flatter sur leur
possibilité de se construire une image et une personnalité. On est
forcément des gros nazes. C’est passionnant car on est obligés de
concevoir des messages de plus en plus virales pour arnaquer des
cibles particulières avec une rapidité incroyablement dévastatrice
pour la vie intime, amicale et amoureuse de ces jeunes...»
d'après
l'interview publié ce mois-ci dans Beaux Arts magazine.
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