Forum « les deux corps de Johnny HALLIDAY »


  • Salut, çà va ?
  • Je ne sais pas. Je voulais écrire un ouvrage sur les deux corps de Johnny HALLIDAY mais bon, il me faudrait plus de documentations ou des conditions de travail plus adéquates, bref, j'ai renoncé...
  • bah, tu aurais un bureau chauffé avec l'internet haut débit que tu te serais trouvé d'autres excuses pour ne pas l'écrire. À moi, tu ne me l'as fait pas …
  • oui, bien sûr, j'essaye de me persuader moi-même que je suis de bonne foi dans ma désaffection...
  • De toutes les façons, avec la surproduction culturelle, nous avons une bonne raison de ne pas nous lancer dans ces petits projets inutiles.
  • Oui, tu as raison, n'ajoutons pas encore la production d'un bouquin qui aura coûté de l'energie alors qu'il y a déjà tellement à lire ou à relire, sans même parler de tout ce qu'il a à regarder et entendre !
  • Et c'était quoi alors ton projet sur les deux corps de Johnny ?
  • Ben, j'ai souvent entendu les fans de Johnny HALLIDAY dire que ses chansons étaient pour eux comme des médicaments, quand j'étais à l'internat, dans le dortoir, il y avait une meuf qui avait un poster de Johnny dans son box pour qu'il la protège dans son sommeil, bon, j'ai toujours entendu de tels propos d'une oreille distraite, mais il se trouve que je me suis intéressé(e) aux traditions des « artistes-médecins ». Le prodigieux essor des sciences et techniques et le boom de l'art contemporain ont tendance à nous faire oublier le passé commun entre les arts et la medecine.
  • Bah, « les arts de la medecine »est une expression qui surnage ici ou là.
  • Tout à fait ! Leonard DE VINCI s'intéresse au corps humain pour le dessiner mais aussi pour le comprendre, il dessine pour comprendre, les deux arts de la peinture et de la medecine ne sont pas encore séparés.
  • Dénaturés ? Et quel rapport avec Johnny HALLIDAY ?
  • Il se trouve qu'à une époque de ma vie, j'ai vraiment cru que j'allais crever, que je n'aurais plus d'energie vitale, bref que j'étais au bout du chemin et voilà, cela n'était pas grave, je l'avais déjà accepté. Et puis une fois dans mon sommeil, j'entends distinctement la voix de Johnny HALLIDAY chanter « allumer le feu » et je vois des mains manipuler des allumettes et ranimer une flamme.
  • Ah, ouais. Et alors t'as retrouvé de l'energie d'un coup ?
  • Oui et non, ce n'est pas aussi simple. J'ai toujours tu cela et j'ai voulu l'oublier parce que peu de temps par la suite, il y a eu toute l'affaire des émeutes en Seine Saint-Denis, département que j'avais eu beaucoup silloné dans ma 4L de service estampillé du logo du Conseil Général à une autre époque et j'ai pensé sans doute maladivement que dans un temps où les uns et les autres cherchent toujours des coupables et des bouc-émissaires à leur problèmes, il était plus sage de ne pas en parler.
  • Ah, ouais... moi, j'ai un peu le même genre de souci quand il m'arrive des trucs bizarres qui semblent avoir un écho dans l'actualité mondiale, mais c'est plus la peur de l'HP qui me fait taire..
  • Oui, je comprends, de toutes les façons, ce ne sont que des âneries.
  • Oui, tout à fait.
  • Reprenons notre récit sur les deux corps de Johnny.... bref, je comprends que Johnny HALLIDAY est un artiste de cette tradition, celle des artistes-medecins et que ses fans le savent. Or quand j'ai lu récemment sa bio transcrite par la miss STHERS je me suis rendu compte qu'il n'a pas idée de ce qu'il est pour ses fans. Il ne se rend pas compte.
  • Moi, je dirais que c'est parce qu'il sait qu'il est juste un canal. Et puis ces concerts ou ses disques ne sont pas gratuits, il gagne bien sa vie.
  • Dans cette bio transcrite par STHERS, il raconte que lorsqu'il prépare un concert, il se place dans l'endroit où se trouvera le public et regarde la scène, il dit alors penser à ce qu'il manque, à ce que chacun et chacune espère trouver en regardant la scène et surtout qui ils viennent voir et alors, explique t'il, il devient cette personne.
  • Il accueille un dieu, tu veux dire ? Comme une transe ?
  • Peut-être. J'ai souvenir avoir entendu Melvil POUPAUD dire que Johnny HALLIDAY est une « véritable bête de scène », Melvil POUPAUD a travaillé enfant avec Raoul RUIZ, je doute qu'il utilise cette expression mécaniquement. Il tente de désigner quelque chose, Ce qu'il a vu lors de concerts...
  • Son fils DAVID pourrait peut-être prendre la relève, non ?
  • Ouais, peut-être, de toutes les façons, avec HALLIDAY, nous sommes dans la tradition vivante et pas figée ! Il a, par exemple, une chanson «  je te promets » hyper chouette : le mec promet monts et merveilles puis après il parle « des mots usés », « des mensonges » et que bon «  faut essayer » ... c'est vraiment le type qui travaille la meuf au plancher pour la convaincre d'un tour de galipettes. J'adore ! C'est totalement en phase avec l'époque.
  • C'était en phase. Je ne suis pas sûr que les ados de2017 soient dans l'optique ultracharnelle qui est celle d'HALLIDAY.
  • Tu veux dire qu'il croyait à la résurrection de la chair ?
  • Ce doit être cela …
(à suivre).


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