Martine et le programme commun,deuxième épisode :



Martine poursuivait la lecture de la présentation écrite par monsieur François Mitterrand de l'ouvrage « changer la vie, programme de gouvernement du parti socialiste et programme commun de la gauche » paru en 1972 :
« Le parti socialiste, en publiant son programme de gouvernement s'adresse à l'immense majorité des français. Certes, il ne recherche pas l'approbation des privilégiés, des exploiteurs, des profiteurs : il ne peut y avoir de trêve entre les ennemis du peuple et lui.
Mais les ouvriers, les paysans, les cadres, les ingénieurs, les techniciens, la quasi totalité du secteur tertiaire subissent la même oppression. Les classes moyennes apprennent de leur côté que le pouvoir des monopoles s'établit sur leur ruine. Pour développer son appareil de production, le capitalisme a besoin de millions de nouveaux salariés. Le nombre croît sans cesse de ceux qui prennent conscience de l'identité profonde de leur condition, qui constatent la convergence de leurs intérêts et de leurs espérances. Tous cherchent à se libérer de l'emprise du grand capital. Ainsi se constitue, entre les travailleurs, au-delà de leurs différences, un véritable front de classe.
Le Parti socialiste, par ses analyses, ses propositions, son action, veut accélérer cette prise de conscience.Il le peut. Il a reçu en héritage la plus grande, la plus belle tradition socialiste. Il reste le parti de Jaurès, de Guesde, de Léon Blum. Son histoire se confond avec celle des luttes ouvrières. Il en a vécu les échecs. Il en a vécu les progrès , les victoires. Personne n' a oublié qu'en 1936 le gouvernement du Front Populaire que dirigeait Léon Blum a, en quelques semaines, réalisé plus de réformes que ses prédécesseurs pendant un demi-siècle.
Mais le parti Socialiste est aussi un parti nouveau. Créé en juin 1971, a congrès d'Epinay sur Seine, appelé congrès de l'unité parce qu'il a rassemblé les divers mouvements qui se réclament du socialisme démocratique, il s'est résolument ancré dans la réalité d'aujourd'hui. Représentatif, par l'origine de ses adhérente, des couches sociales auxquelles il fait appel, il réalise la synthèse des courants de pensée qui font la richesse et la force du socialisme. S'il n'obéit à aucun dogme et se garde de toute doctrine officielle, l'apport théorique principal qui l'inspire est et reste le marxisme. Mais on ne doit pas oublier ni l'influence qu'exercent sur lui les expériences du mouvement coopératif, ni la contribution originale des chrétiens engagés dans le combat socialiste.
La programme de gouvernement du Parti Socialiste, on le constatera à la lecture, répond à ce souci de synthèse et d'unité. »

dans les épisodes précédents

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