Ma première critique d'art : les années 70.



  • A la fin des années 70, la professeur de français et de grammaire nous avait emmené voir l'exposition de FOLON au Parc Dolfuss jouxtant le château d'Anna de Noailles, notre internat. Nous devions ensuite produire un texte de cette visite et de ce que nous en avions vu, soit une rédaction. Je me souviens d'un soudain état de fébrilité et d'écrire sur un bout de papier tout un flot de mots me parvenant au sujet des dessins et aquarelles que nous avions vu, tout en marchant pour rentrer au collège. Ce qui permit à un poteau métallique soutenant sans doute un panneau concernant le code de la route de s'offrir à moi sans retenue aucune. Reprenons, je me souviens être soudain « prise » par un texte qui vient, d'écrire sous la dictée tout en marchant et, ne prêtant pas attention à ce qui m'entourait, puisqu'absorbée par autre chose, de me manger en pleine face un poteau. Puis je suis sonnée, puis je saigne du nez, puis du sang se répand sur mes feuilles de papier, alors j'ai peur mais la prof me dit que ce n'est pas grave du tout, que cela arrive tous les jours et que personne n'en est mort. Lorsque la prof rendra les copies dont mon texte qu'elle n'aura guère apprécié, elle se moquera de cet épisode en parlant de textes écrit avec cœur pour certains et avec du sang pour d'autres.
  • Plus tard, lorsque j'entendrai des personnes dire avec un air mystérieux qu'il est dangereux d'écrire, je ne pourrais qu'approuver concrètement.

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