les années 2010

Nous étions allées au supermarché du coin ou pas loin pour acheter quelques boites de thon pour nos chats lorsque nous nous retrouvâmes par hasard devant les rayons des plats cuisinés et cela nous paru comme un anachronisme, un reste de pratiques désuètes, le témoignage de l’époque où les humains avaient perdu quelque peu le temps et le goût de vivre, puis nous nous souvenâmes que nous n’étions qu’en l’an 2010 et que la majorité des êtres humains vivaient encore sous le joug de l’ordre industriel bien que les grévistes et les refusants avaient commencé leur action intimant les uns et les autres à s’arrêter pour de demander. Et puis nous nous entendâmes de la propagande diffusée par des hauts-parleurs expliquant aux personnes se trouvant dans le supermarché que s’ils choissisaient trois produits dans tel rayons l’un leur serait remboursé puis la semaine d’après ce serait dans tel rayon et la propagande de conclure en un étrange et retors « Promo libre, c’est vous qui choisissez ». Nous nous demandions si les marketeurs essayaient d’obliger les ménagères à inscrire dans leurs agendas le calendrier des promos du supermarché du coin ou pas loin et avions envie d’hurler « bordel de dieu, vous n’avez qu’à baisser les prix ou payé plus votre personnel ou donner au associations caritatives et nous vous fiche la paix avec vos messages publicitaires ! » En lieu de cela, nous saluâmes la caissière payâmes, les boites de thon et dès lors que dehors, respirâmes puissamment et cherchèrent des oreilles les chants d’oiseaux afin de nous connecter sur d’autres fréquences plus libres et moins polluées par les désirs de posséder ceci, cela, celui-ci ou celle-là.