Mon grand-père participait à toutes sortes de concours de nouvelles
Mon père me raconta aussi alors qu’un jour, avec ses sœurs et frères, ils rentraient en charrette ( ?), leur père, qui avait un peu bu, arrêta la charrette, se leva et, toisant les Bois, dit : « Dame Blanche, ô Dame Blanche, montre-toi si tu existes ! ».
Mon père m’a souvent dit que son père avait une sœur qui était morte jeune de la grippe espagnole.
Mon grand-père faisait des fugues, il disparaissait plusieurs jours puis revenait.
Une de mes cousines a écrit un ouvrage sur notre grand-père. Alors qu’elle était en train (de travailler à l’ouvrage sur notre grand-père), elle m’expliqua, à l’occasion d’une réunion familiale, qu’elle avait trouvé un texte étonnant parlant de gitans et des Saintes-Maries-de-la-Mer. Elle s’étonnait des descriptions et se demandait si notre grand-père y avait été. Je me souvins alors que mon père m’avait raconté que son père feuilletait avec beaucoup de passion un album de photographies sur les Saintes-Maries-de-la-Mer, ouvrage qui avait été gagné par sa femme, par sa mère, par ma grand-mère, et ce alors que je rentrais moi-même d’un séjour aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Mon grand-père, le père de mon père, de son frère et de ses sœurs, s’était aussi beaucoup intéressé à la Bible de mon père alors que celui-ci voulait être Père à une époque où chez les catholiques, seuls les religieux avaient accès au Livre. Mon père me raconta que son père fût fort étonné par ce qu’il y lut et s’étonna auprès de son fils qu’il n’y soit question que de guerres, de massacres et de trahisons.« Mieux vaudrait pour les humains que la violence soit enfermée dans les seuls livres », aurait peut-être pu répondre mon père alors fils à son père qui ne me connaissait pas encore et était loin de se douter que j’existerai un jour. Que nous existerions encore plusieurs jours. Qu’ils existeraient chaque jour encore malgré dans un futur antérieur.
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