Atavisme (contre les pertes de mémoire)

Le père de ma grand mère maternelle était comptable dans une cidrerie. Il jouait (aux cartes ? à la roulette ?) et volait pour ce faire dans la caisse. Lorsque les patrons s’en sont rendu compte, ils ont proposé à mon arrière grand-mère (l’une de mes) de devenir leur gouvernante à vie en contrepartie d’ « éviter le scandale ». Ce que mon arrière grand-mère (l’une de mes) accepta. Le père de ma grand-mère maternelle refait surface lorsque ma grand-mère a seize ans. A cette époque, elle travaille comme dactylo chez un notaire. Une de ses collègues qui cherchait un mari a répondu à une petite annonce passée par un marin qui se cherche une épouse et a demandé à ma grand-mère maternelle de rédiger les lettres car elle sait mieux écrire. De l’autre côté de la correspondance, mon grand-père rédige les lettres du marin qui a passé la petite annonce pour la même raison : il sait mieux écrire. Des marins, entendez des militaires. Lorsque les deux collègues de mes futurs grand parents  décident par courrier d’un rendez-vous, l’un et l’autre conviennent que c’est aux rédacteurs réels de lettres de se rencontrer. Chacun croit que dans cette histoire il n’y a que trois personnages et non quatre.
Bref, mon grand-père et ma grand-mère conviennent de se marier mais ma grand-mère a besoin de l’autorisation de son père. Celui-ci étant devenu un clochard lui accorda son autorisation en contrepartie d’argent (200 Fr de l’époque si ma mémoire ne m’abuse, que lui prêtera le notaire si ma mémoire ne m’abuse). Ma mère naîtra en avril 1939 à Brest.
Mon grand-père maternel a été mousse à l’âge de quatorze ans, l’histoire raconte que sa mère venait lui demander son solde lorsqu’il revenait de mer. Il a été cap-hornier ; Mon grand-père a été dans l’aéronaval. Ma grand-mère nous a raconté un de ses rêves où mon grand-père lui fait visiter la Marie-Jeanne, et où ma grand-mère cherche désespérément les toilettes, lorsqu’elle trouve enfin les toilettes dans le dédale de ce navire de guerre, elle se soulage et se réveille dans son lit trempé, elle doit avoir cinquante ans et est veuve depuis quinze ans.
Mon grand-père est mort d’un cancer lorsque ma mère avait quatorze ans. Il avait quitté l’aéronaval pour être directeur du port de commerce de Toulon. Ma grand-mère a alors travaillé dans des usines d’armement. Ma mère raconte que sa mère qui allait travailler en mobylette était tellement fatiguée qu’un jour, elle ne s’était un jour pas rendu compte que la pédale de mobylette lui était rentrée dans le mollet. Elle est ensuite devenue standartiste à l’Arsenal. Ma mère s’est retrouvée alors à l’école chez les bonnes sœurs alors qu’elle avait connu l’école mixte de la République Française en Tunisie.  C'est alors que,

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