J'ai
repéré dans l'interview qu'a donné Patti SMITH au journal
Libération, enfin à des journalistes qui bossent au journal
Libération, des nouvelles du fantôme de Gustave FLAUBERT.
Ah,
bon !
Ouais,
à un moment Patti SMITH dit « […] L'envie m'est donc venue
d'écrire « sur rien », comme me le suggérait un
cow-boy dans un rêve que j'ai fait et que je raconte dans le livre.
Je me suis dit que j'allais suivre un « train mental »
et voir où cela me menait. J'allais écrire tous les jours, et
rester au temps présent. »
Et
alors ?
Ben,
tu ne l'as pas reconnu, le cow-boy qui l'invite à écrire sur rien
…
J'ai
de la peine à imaginer Gustave FLAUBERT en garçon vacher.
Ben,
au XXIe siècle, si ! Réfléchis, c'est une position idéale
pour critiquer la société actuelle.
Ouais,
m'enfin votre raisonnement est un peu faux parce que c'est dans un
rêve de Patti SMITH que Gustave FLAUBERT lui apparaît en garçon
vacher donc c'est peut-être un code propre à Patti SMITH et ce
n'est peut-être pas FLAUBERT.
T'es
sûre que ce n'est pas ton grand-père ? Réfléchis un garçon
vacher, c'est un armailli !
C'est
çà, Patti Smith rêve à son grand-père ! Et moi, je suis la
Comtesse de Ségur !
Vous
avez tort de vouloir désigner le bon génie de l'écriture par tel
ou tel nom, qu'il se nomme FLAUBERT, Joseph YERLY ou Henri POINCARÉ,
là n'est pas là l'important. Mais le voir apparaître en garçon
vacher me semble un bon signe !
En
garçon-boucher ?
Pourquoi
« le » bon génie, ils sont peut-être plusieurs génies
de l'écriture, non ?
Vous
savez, cela fait un moment que je m'interroge sur le sens profond de
ce proverbe que j'essaye de lancer dans le langage courant soit « Se
prendre pour Patti SMITH à Conforama » avec une variante
« prendre Patti Smith à Conforama » et l'idée que ce
soit en fait juste un fantôme qui avait envie de connaître Patti
Smith qui me l'a fait écrire pour avoir un chemin n'est pas
complément idiot...
Tu
peux répéter, j'ai du rater des virages dans le raisonnement.
L'autre
jour, j'ai pensé à ce proverbe. J'étais à Conforama et juste
avant de passer à la caisse, il y a eu un changement de caissière
et la nouvelle caissière.. je t'assure... c'était le sosie de
Patti SMITH.
T'exagères,
j'y étais avec toi et bon, c'est vrai que la nana avait la coupe de
cheveux de Patti SMITH période EASTER, mais bon, physiquement, elle
ressemblait plus au comique anglais qui ressemble à CHEVENEMENT et
dont le nom m'échappe.
Mais
ce serait quoi le sens d'un tel proverbe « se prendre pour
Patti SMITH à Conforama » ou « prendre Patti SMITH à
Conforama » ?
Ben,
justement, je m'interroge !
Vous
êtes dingues.
Non,
c'est le forum parapsychologie, il nous est enfin possible d'aborder
les vrais problèmes et les véritables questions que se posent les
êtres humains au sujet de leurs relations avec les spectres et les
extra-terrestres.
De
toutes les façons, Patti SMITH, j'aime plus. J'ai adoré l'album
EASTER mais dans les années 2000, j'ai entendu à la radio une
lecture d'extraits de son bouquin de souvenirs quand elle est avec
MAPPLETHORPE blabla et je n'ai pas pu écouté jusqu'au bout :
tout ce qu'elle racontait de ce qu'ils pensaient, faisaient et
voulaient était à peu près tout ce que je déteste, des branleurs
qui se la racontent, qui écoutent leur grosse connerie en se
prenant vachement au sérieux, blabla. Alors, bon, je ne leur en
veux pas, ils sont d'une autre génération, je ne peux pas les
juger mais ils ne m'intéressent plus...
Moi,
ce qui fait que je ne la supporte plus c'est en fait ce qu'en disent
les journalistes et les médias. A l'époque où j'écoutais Easter,
je n'ai pas souvenir entendre qui que ce soit parler d'elle, or là,
t'entends des grosses platitudes et clichés à propos des artistes,
de la femme qui créée, blabla, et encore une couche de cirage,
blabla c'est ridicule et du coup, t'as pas envie de lire ou de
regarder les expos, çà pue la complaisance, l'industrie du people
et du spectacle, le kitsch, le fake, tout ce que je déteste...
Ouais,
mais c'est pas de la faute de Patti SMITH, elle serait plutôt
prisonnière de tout cela, non ?
Je
ne sais pas, cela ne m'interresse pas.
Dans
l'article de Libé, il est raconté que, dans son nouveau bouquin,
Patti SMITH parle de la dérive des continents, d'un cercle « le
continental Drift Club » et je me suis rappelé avoir écrit
un conte intitulé « la dérive des continents » dans
les années 2000.
Et
il parlait de quoi ?
Ben,
je vais vous le lire, ce sera plus simple.
Ah,
non ! Pitié.
Alors,
le titre exact est « la dérive des continents ou les mites de
nos histoires, tentative d'épuisement des contes à coucher
dehors. » et cela commence par une phrase qu'aurait dit
Nietzsche « J'aime celui qui a honte de voir le dé tomber en
sa faveur et qui se demande alors : ai-je triché ? »
OOOOOH !
Comme c'est bOOOOOOH !
Bon,
tu ne vas pas nous le lire, cela parle de quoi ?
Ben,
cela commence avec un personnage qui s'appelle Josette et qui reçoit
un message de Dieu qui lui demande d'éclairer les humains qui se
trompent en s'interrogeant sur les masochistes alors qu'ils
devraient s'interroger sur les sadiques. Josette râle parce qu'elle
n'a pas de boulot, pas de logement et que c'est une mission
compliquée et que sans doute c'est Dieu lui même qui est un
sadique. Bon enfin, je résume, pour trouver de l'aide, Josette se
rend à une réunion des Jesus-Christ anonymes où comme aux
alcooliques anonymes chacun raconte un peu ses difficicultés à
décrocher de sa croyance et de son addiction à Jésus-Christ.
Josette les perturbe un peu parce qu'elle va à rebours de leur
travail en leur disant apporter un message de Dieu au sujet d'une
mission à réaliser. Bon, là elle rencontre Georges et il y aussi
un autre personnage, Maurice, qui ensuite se rend à une réunion
des individus d'extrême gauche anonymes. Bien sûr, raconter cela
en 2016 sonne diféremment... au début des années 2000, il
s'agissait vraiment de causes perdues...
Et
alors ?
Je
vous en lis un bout : « Maurice était décidé, il
voulait guérir, il cherchait des solutions, toutes les solutions.
Les réunions des extrêmes gauches individuels anonymes étaient
plus intéressantes, politiquement s'entend. Il n'y régnait cette
sorte de culpabilité propre aux « jésus christs anonymes ».
Les extrêmes gauches individuels anonymes reconnaissaient
l'impossibilité du terrorisme comme moyen mais conservaient leur
entière révolte. Les réunions étaient au moins l'occasion de
l'exprimer, la recherche d'une formulation, de l'impossible rivage
d'un pays nouveau, la création de nouvelles cartes d'Etat-Major. »
et
qu'est-ce qui se passe après ?
Il
y a plusieurs versions et possibilités et le texte est inachevé.
J'avais essayé de l'achever dans tous les sens du terme par la
grosse conclusion que voici « Dieu est homme et femme
réconciliés, débarassé du poids du monde à gérer. Peut-être.
Le saurons-nous jamais ? Et à quoi bon cela nous serait-il
utile puisque nous ne sommes qu'ici, dans ce monde-ci qui n'est que
guerre, misère, lutte de propriétaires, discours de pouvoir et
d'endoctrinement, place et déplacement. Où voudriez-vous donc que
nous puissions vivre si ce n'est dans les Livres ? »
C'est
un peu caricatural...
Et
quel rapport avec Flaubert ?
Mon
grand-père ?
Dans
le conte, t'as aussi un personnage qui lit un bouquin qui existe
dans le réel « Le marché de l'art » écrit par un mec
nommé Karel TEIGE en 1936 et le personnage lit notamment ce
passage « Le siècle de l'industrialisation capitalistique a
déterminé progressivement une disparition quasi totale de la
création artistique populaire. A l'heure actuelle, dans les pays
civilisés, il n'y a même plus un petit coin où l'ancien art
populaire puisse vivre une vie active et pleine de fraîcheur, sans
être envahi par les images colorés et les produits industriels
importés de la ville. Dans le passé, le paysan était le créateur
et le destinataire de l'art populaire. »
Ah,
ouais... d'où l'importance du garçon vacher !
Du
garçon -boucher ?
Quoi ?
Quelle côte de porc ?
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