Carnets de note de Louise (et les chics types en stéréo), extraits.


J'avais cru comprendre que, dans nos sociétés démocratiques postmodernes, postglamour et bientôt postcapitalistes où les individus se sont émancipés sexuellement, intellectuellement et physiquement, la figure du snob était condamnée à disparaître puisque sans ressort, ni motif. Le snob aurait été ces dernières années maintenu en coma artificiel par les industries culturelles (cf.là) qui, préférant considérer les sommes d'individus en devenir telles des masses imbéciles de volontés de se distinguer, en ont besoin pour fourguer leurs bonnes merdres industrielles à lire, écouter, voir. C'est comme avec l'agroalimentaire : avec un joli vernis coco, bobo, arty ou chaud, une bonne série télé pourra passer pour un objet de pensée (HBO et Monsanto partagent-ils les mêmes valeurs?) ! Mais, et tant pis pour le snob, le big data constituerait désormais pour les industries culturelles une bien meilleure parade à l'émancipation des individus....

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