Les années 80, le 14 juillet 1989.
Le 13 juillet 1989, nous sommes à Marseille chez le mec de C. Elle fait un stage à Grasse dans peut-être l'ingénierie des parfums ou l'ingénierie de l'eau dans l'industrie des parfums et nous faisons un stage non rémunéré à FR3 Nice Biot grâce au piston du frère du mari de la sœur de ma mère, frère qui y fait du montage et a une maladie dégénéeative des muscles. Le mec de C me prête un de ses lacoste rose et nous allons à Aix où nous avons rendez-vous avec une des jeunes journalistes de FR3 Nice Biot avec qui j'ai sympathisé. Nous mangeons des hot dog avec plein de ketchup et j'en fous plein le lacoste rose. C'est un détail important pour la suite car nous n'allons pas changer de vêtements pendant deux jours. Nous ne trouvons pas la journaliste sur les terrases. Nous buvons je ne sais quoi et il y a un concert des « carré blanc pour série noire », groupe éphémère formé par des musiciens issus de groupes divers et partis ensemble en vacances au camping de Sanary. Si je me souviens bien. Puis, F, le chanteur saxophoniste oeuvrant habituellement chez les Washington Dead Cats dit « bonjour V . » ce qui nous a permis de repèrer V, la jeune journaliste qui débarquait et de lui faire signe. Ensuite, je ne sais plus trop. C et son mec sont partis. Il y a une copine de V. qui a un groupe de rock composé uniquement de nanas, qui est sorti avec un des mecs de Depeche Mode, que c'était un truc plus ou moins arrangé par la maison de disques. Et que maintenant elle s'épanouit beaucoup mieux avec un militaire corse qui la fouette ou qu'elle fouette. Ou peut-être un légionnaire habitant en Corse. Et qui ne la fouette pas. Quelque histoire de la sorte. A peu près. Nous sommes ensuite allée dans une fête dans une villa aixoise de l'arrière pays. Et soit je suis allongée dans un hamac et un mec joue de la batterie avec sa nana à côté soit plus vraisemblablement, un mec avec sa nana est allongé dans un hamac et me raconte qu'il est le batteur du groupe Dirty District et qu'ils vivent ou répètent à L'hopital ephémère à Paris. Ensuite je ne sais plus. Il y a énormément d'alcool et quelqu'un n'arrête pas de nous apporter peut-être de la vodka. Ou peut-être qu'il n'y a plus d'alcool et que quelqu'un a caché une bouteille de vodka et nous en donne. Puis nous remontons un chemin qui n'en finit pas et sous des pins pour rejoindre les voitures . Puis Valérie gare sa voiture dans laquelle nous devons être dix. Puis V défonce l'avant et l'arrière de sa voiture pour se garer entre deux bites en fer d'une rue aixoise. Puis nous allons presque tous dormir chez un type qui était à la fête dans la villa. F s'écroule tout de suite à même le sol quasi dans l'entrée. V. fait les yeux doux au mec de l'appart pour dormir à coté de lui dans le seul lit de l'appart. Nous, nous préférons dormir seule au sol avec une bonne couverture. Dormir seul au sol avec les peut-être cinq ou neuf autres. Au lendemain, les toilettes sont sur le palier et il n'y a pas de papier. C'est le 14 juillet 1989. Il y a eu deux cent ans que le peuple français a pris la bastille, prison où ne se trouvait personne sauf peut-être le marquis de Sade.
Tout le monde a mal à la tête.
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