Josette, espionne rousse du réel, épisode quelque part dans le déroulement.
Le lendemain, en repassant au
même endroit, elle vit à nouveau les formes sphériques tronquées
telles des calottes transparentes quand l'idée que ce fûssent des
méduses la rendit plus légère. Elle se rappella dans le même
temps qu'il n'était pas possible pour une femme de se lever le matin
en se disant « tiens je vais me débarrasser de ma prothèse
mammaire » et dans la foulée de la sortir de son sein pour la
balancer dans la mer puisque comme chacun sait le sein ne disposant
pas d'une fermeture éclair, des opérations chirurgicales sont
nécessaires pour y placer ou déplacer des prothèses. Puis Josette
rit d'avoir confondu des méduses et des prothèses mammaires.
Ce n'est que deux plus tard,
lorsque le scandale des prothèses mammaires dite P.I.P éclata que
Josette, médusée, pensa qu'elle aurait peut-être du prêter plus
d'attention à un signe, un oracle ou un message qui lui avait été
alors transmis. Le scandale consistait en ce qu'un fabricant de
prothèses mammaires avait placé sur le marché des prothèses
mammaires fabriqué avec un gel industriel non destiné à un usage
interne à l'organisme vivant, ces prothèses d'un prix imbattable
très compétitif avaient conquis de nombreuses part de marché
puisqu'elles étaient retrouvées comme placées même par les
chirurgiens oeuvrant dans des cliniques esthétiques dites de luxe.
Pour se soustraire à un éventuel sentiment de culpabilité de non
action, josette se disait qu'elle n'avait point reçu un message
disant clairement « attention, josette, dans le réel, il
se passe des saloperies du côté des prothèses mammaires, fais
quelque chose ! » et que c'était un peu léger de se
mettre en branle parce que l'idée des prothèses mammaires lui
serait apparue en voyant des méduses. « Bah, se dit
Josette, Tout cela, d'ailleurs, nonobstant, n'est sans doute que
pur hasard de coïncidence de formes. » Dans le fond. De ll'oeil.
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