Josette, espionne rousse du réel.



Josette se décida à arroser son jardin : « ainsi il pleuvra, se disait-elle, résignée. » Elle avait, en effet remarqué qu'il suffisait qu'elle agisse comme s'il ne pleuvrait pas pour qu'il pleuvatatûmes et réciproquement à moins que symétriquement. « c'est quelque chose d'être la risée des dieux de la pluie, expliquait-elle ». Ainsi mettait-elle son linge à sécher dehors, qu'aussitôt il pleuvait, rentrait-elle son linge aussitôt, qu'aussitôt la pluie cessait, etc. Parfois, Josette essayait de ruser en adoptant différents comportements contradictoires comme par exemple mettre son linge à sécher dehors et aller se promener armée des protections maximales contre la pluie, etc. «  de toute façon, expliquait Josette à Louise, lorsque tu récupères l'eau de pluie et que tu as un jardin potager, ton rapport aux giboulées, ondées, averses et autres crachins bretons est complétement modifié. Pour parler imbécile, disons que tu as alors un rapport gagnant/gagnant avec la pluie. » Tout en l'écoutant parler, Louise se demandait si Josette souffrait de paranoïa ou de tendance psychotique dans son rapport au réel et se promettait de consulter son DCM. « Non, moi, je l'affronte le réel, je ne le cherche pas dans les livres ! S'exclama Josette. » Louise fût terrorisée que Josette puisse lire ses pensées.

dans les épisodes précédents
dans des épisodes contigues
aucun rapport, quoique

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