les faiseurs de merdre sociale sont toujours bien propre sur eux
« C’était
au lycée, la prof de français nous avait convoqué à la fin du
cours. Elle nous expliqua qu’elle avait un problème pour les
corrections de nos commentaires de textes car nos copies se
ressemblaient étrangement. Moi, je ne disais rien, j’attendais que
Magali ne dise qu’elle m’avait demandé mon devoir car elle
n’arrivait à commencer, mais non, elle ne disait rien. Puis la
prof se mit à nous exposer un raisonnement hallucinant où il était
assez évident que c’était moi qui avait copié sur Magali puisque
mon texte était moins bien écrit. Les idées je vais les chercher
au fond de la mine, excuse-moi, de ne pas en plus les avoir polies,
aurais-je dû lui dire. Mais je ne disais rien, j’attendais juste
que Magali ne se dénonçât et dise, « non, c’est moi qui ai
copié ». Il nous avait été inculqué que dénoncer quelqu’un
ne se faisait pas. En plus, tout cela n’ était pas très
grave, c’est juste un devoir de français de merdre. Mais non,
Magali ne dit rien de tout cela et commença même un discours lui
aussi hallucinant « oui, nous en avons un peu parlé
ensemble,… ». Franchement, est-ce que j’ai une tête à
parler de mes devoirs de classe à l’extérieur des cours ?
La prof me demanda si j’avais quelque chose à dire, je dis
simplement « non, je n’ai pas copié ». Magali, à la
sortie, essaya d’arrondir les angles, d’être sympa, de modifier
mon souvenir de la réalité de ce qui venait de se passer. Je
n’écoutais rien, cette fille me dégoûtait.
A l’internat,
lorsqu’une salle d’étude ou un dortoir était collé à la place
d’une personne qui ne voulait se dénoncer, la salle d’étude et
le dortoir qui avait attendu que la personne ne se dénonçât
d’elle-même, histoire que tout le monde ne trinque à sa place, et
que la personne ne l’avait fait, alors une fois la colle réalisée,
les personnes du dortoir ou de l’étude réglaient leurs comptes
eux-mêmes, cassage de gueule, mise à l’air devant un public
mixte, etc…Dans ces cas, mêmes les pions laissaient faire, car
tout le monde comprenait de quoi il s’agissait, et la morale était
qu’il n’existe pas pire merdre qu’une personne qui va laisser
les autres trinquer à sa place pour une connerie qu’elle a faite
et qu’elle ne veut même pas assumer. Aujourd’hui, les théories
du management conseillent de refiler la merdre à son voisin ou son
inférieur hiérarchique et de savoir tirer la couverture à soi en
toute circonstance. La titrisation permet de diluer et de répandre
l’irresponsabilité économique et sociale. Les adeptes de « y
aura toujours un bouc ou un imbécile pour faire le sale travail à
notre place » sont les vrais faiseurs de la merdre sociale.
Quand est-ce qu’ils sont exhibés tout nus sur la place
publique ces faiseurs de merdre sociale, histoire d’en rire ?
ce serait plus dynamisant que d’installer des psychologues dans les
agences pour l’emploi afin d’ « aider » les
nouveaux chômeurs, non ? »
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