Leonard de Vinci lit des journaux.
Leonard
de Vinci était aux toilettes et essayait de faire caca. Face à son
échec, il essayait de se changer les idées par de la lecture et
retrouva dans ce cabinet le magazine M qu'il avait entrouvert un jour
précédent (cf. un épisode précédent).
Leonard
de Vinci commença la lecture d'un article écrit par damoiselle
Guillemette FAURE : « C'est jour de prévernissage à
l'exposition « L'Incas et le Conquistador » au Musée du
quai Branly ...»
« Ils
et Elles ne savent plus quoi inventer, se disait Leonard,
devaient encore se trouver trop de gros lourds obligatoirement
invités dans les vernissages pour qu' ils et elles organisent des
prévernissages et bientôt des sur-pré-vernissages et ce, bien sûr,
juste avant la prochaine révolution et le goudron déversé sur ces
dits bioutifuls pipaule et leurs chiens-chiens qui leur lèchent les
mains !»
Il
poursuivit sa lecture : « ...Et les invités ont été
conviés à venir avec leurs enfants pour un « brunch en
famille », une formule qui permet de déplacer des célébrités
qui voudraient tirer leur progéniture vers le haut le week-end. »
Léonard
De VINCI s'interrogea longuement sur la formule « tirer leur
progéniture vers le haut le week-end » et il comprit qu'il n'y
avait là aucune allusion sexuelle. L'expression renvoyait à une
névrose sociale décrivant le monde avec un haut et un bas distincts
et clairement séparés et ce bien que Galilée ait démontré que la
terre était ronde au peut-être XVe siècle ; les parents
veulent tirer leurs enfants vers le « haut » comme
certains « tiraient leurs bateaux avec des chevaux
d'attelage pour les sortir des flots et les mener en haut des
plages ». Et, comme chacun le sait, un bateau est bien mieux dans
l'eau que tout en haut des plages. Léonard De Vinci imaginait qu'il
existait quand même des parents qui auraient dit à leurs enfants
« mes chéris, demain c'est guiliguili, nous allons au musée
regarder toutes les folies et les chatouillis faites par des mains
d'humains, nos prochains. » Par ailleurs, Leonard n'avait
pas oublié la grande leçon qu'avaient donné les arts premiers aux
artistes occidentaux. « Il y a dans ces œuvres une force,
une énergie, une « innocence » quant aux mises en forme
que n'importe quel artiste cherche à retrouver dans sa façon et ses
gestes, sauf bien sûr, sans doute, la damoiselle Taryn Simon (Cf.un épisode précédent)... »
Leonard
de Vinci respira et, toujours au même endroit, reprit la lecture du
texte : « ...On commence par une visite contée. « Je
suis colombienne. Est-ce que vous connaissez la Colombie les
enfants ?, demande la guide. - Oui, lui répond un petit garçon,
y a beaucoup de drogue … ! - Pas seulement... »
Voilà ce que c'est qu'inviter les enfants des people à des
prévernissages. Ils ne réagissent pas comme les autres
enfants.... » Léonard eut un renvoi de son petit déjeuner
et, bien qu'il ait mangé des tartines de rillettes de porc trempé
dans du café au lait, Leonard de Vinci soupçonnait le texte qu'il
était en train de lire d'en être la cause. « Voilà ce
que c'est qu'inviter les enfants des people à des prévernissages.
Ils ne réagissent pas comme les autres enfants. » Léonard
était persuadé que si des enfants d'une banlieue dite sensible
avaient donné la même réponse à l'occasion d'une visite de
l'exposition, visite organisée dans le cadre d’actions dite de
sensibilisation c'est-à-dire où les enfants ne sont pas
accompagnés de leurs « affreux » parents et où il n'y a
pas de buffet offert, Léonard était persuadé que si des enfants
d'une banlieue dite sensible avaient répondu « oui, on
connaît la Colombie, y a beaucoup de drogue ! » la
même journaliste imbécile n' aurait pas manqué d'y entendre la
preuve flagrante des effets ravageurs sur la jeunesse de la proximité
quotidienne avec les dealers sur les terrains perdus par la
République, etc... « Pourquoi donc s'étonner que des
enfants associent la drogue à la Colombie puisque c'est le cliché
qui circule dans les informations, les téléfilms, les James Bond,
etc. ? », se demandait Léonard de Vinci. En
vieil humaniste, Léonard ne pouvait qu'être choqué par ce style de
propos rétrograde, préjugeant les enfants depuis les préjugés
existants sur leurs parents.
Léonard
de Vinci avait aimé travaillé sous François Ier car celui-ci
n'était pas entouré d'une cour vaste d'imbéciles chroniquée par
des encore plus imbéciles. « Mais qu'au XXIe siècle, soit
plus de deux siècles après l'abolition des privilèges lors de la
nuit du 4 août 1792 en France et toutes les autres avancées du
cratos pour demos, que puissent encore être entendues de pareilles
âneries, voilà qui est beaucoup plus grave pour les jeunesses de
notre si beau pays ! Et pour toutes les jeunesses du monde !,
hurla Leonard de Vinci » Et dans l'expression orale de sa
colère, le corps de Léonard de Vinci parvint alors à expulser une
dizaine de petits étrons. « Voilà qui est bien, dit
Léonard, le Haut est comme le Bas. » Il tira la chasse
d'eau et reposa le magazine. Il ne pouvait s'empêcher de comprendre
la « bad painting » de certains de ces confrères.
« Face à de tel(le)s imbéciles, que faire d'autre ? »
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