Les aventures de Martine (suite)
Lorsqu'elle était petite, Martine habitait un village dans la montagne développé en station de ski par des touristes anglais. Martine passait souvent avec sa maman sur un grand pont du haut duquel on pouvait voir des chalets, un terrain de tennis et un chemin dans une sorte de terrain vague qui menait à sa maison. A l'occasion des fêtes de Noël, un homme déguisé en Père Noêl y oeuvrait et les enfants se faisaient prendre en photo avec lui en échange d'argent. Martine avait demandé à sa mère pourquoi elle ne voulait pas que Martine se fasse prendre en photo avec le Père Noël et sa mère lui avait répondu que ce n'était pas vrai, que c'était commercial et qu'il fallait plutôt plaindre le monsieur qui doit faire cela pour gagner sa vie.
Presque quarante plus tard,Martine
regardait sur le site web d'un magazine de mode un album photo du
vernissage d'un artiste à la mode mais dont le travail semblait à
martine n'être pas que de la poudre aux yeux sociaux. Martine en
voyant les photos de truc machin avec l'artiste, puis de machin truc
avec l'artiste, puis de machine et truc avec l'artiste, etc...
jusqu'à la nausée, Martine, donc, ne peut s'empêcher de se
souvenir de ce père Noël sur le pont de son village posant
inlassablement avec les enfants de bidule et de truc à
l'infini.C'est un peu cela la place de l'artiste officiel dans la
société capitaliste du XXIe siècle : le père Noêl bidon
avec qui les enfants pourris-gâtés du système économique se font
prendre en photo. « A la diffférence près se disait Martine,
que les cadeaux de ces Pères Noël les empoissonnent lentement. » .
Martine était optimiste de nature.
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