Journal de l'être psychotique (suite)

Mercredi

je lisais un article sur la mise en examen de monsieur Patrick de Maistre et il était précisé dans l'article que ce monsieur avait une propriété en Sologne.Je me rappellai alors un événement survenu quelques semaines auparavant : nous avions croisé une femme accompagné de sa fille totalement inconnues toutes deux de nos personnes et la femme entre deux ages avait commencé à nous parler d'elle ;je n'étais pas franchement d'humeur à ce genre d'impromptu avec des inconnus mais j'accompagnais une vieille dame qui semblait y trouver du plaisir dans cette écoute d'un monologue qui ne souffrait qu'il lui soit parlé d'autres choses et donc nous écoutâmes cette imbécile nous dire que "je" avait une pie apprivoisée qui s'était enfuie, que "je" en était gravement affecté, que "je" était en sologne la semaine précédente, que "je" avait des lézards chez elle, etc. Le soir même, je fus à moitié malade, obligée d'hurler dans mon lit que "Je" n'étais encore jamais allée en Sologne.

Jeudi

je me suis souvenue alors qu'à l'occasion du décès de notre père, j'avais reçu un courrier d'un psychiatre malouin m'invitant à prendre rendez-vous avec son secretariat pour une évaluation. Comme je répondais par courrier que j'aurai été trés heureuse de discuter avec ce monsieur mais que je ne voyais pas trop pourquoi je prendrai un rendez-vous pour le rencontrer pour une "évaluation", je reçus une réponse par courrier me précisant qu'il lui avait été demandé par le Procureur de la république de procéder à la dite évaluation afin de voir si une mise sous tutelle s'avérait nécessaire. Je lui adressais alors un courrier lui demandant de me préciser qui avait donc saisi un procureur de la république concernant une éventuelle mise sous tutelle de ma personne et je précisais bien puisque nous ne sommes pas en ex-URSS. Je ne reçus aucune réponse.
Lorsque l'affaire Béthencourt sortit avec ses moultes détails, je fus frappé par le récit de la dame comptable racontant que l'entourage de madame Béthencourt s'amusait à terroriser la "vieille" en lui répétant que sa fille essayait de la placer sous tutelle. Il me sembla alors non pas compatir à la souffrance de la vieille dame mais précisément avoir exactement ressenti la terreur de la vieille dame quelque part et dans quelques interstices d'espace temps.
JE fus persuadé quelques instants que si l'affaire était sorti cela était soit de ma faute, soit grâce à moi avant de revenir à la raison.

Vendredi
je me souvins alors que monsieur mon père nous parlait parfois de monsieur François Dalle sans me souvenir du motif peut-être simplement parce qu'il était l'un des hommes les plus riches de France et qu'il n'était pas nous.
( à suivre parcequelànousavonsun clavier oùilfauttaperavecunmarteausurespacepurqu'ilyenai)

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