Eloge critique à moins que critique de l’éloge de l’enseignement des mathématiques.



Imaginez vous qu’enfant vous puissiez lire L’illiade et l’odyssée dans le texte original, puis pré adolescent les essais de Montaigne et les pensées de Kant dans leur texte original puis Crime et Châtiment ou les frères Kamazarov dans la langue même dont s’était servi Dostoïevski, puis tel Pierre Ménard d’être capable d’écrire le Don quichotte tout en lisant Borges dans le flux de ses pensées au travers de ses énoncés, puis poursuivant vos études d’aborder les poètes sonores au moment même où ils s’apprêtaient à éructer pour la première fois leurs poèmes, etc… voilà,, prodige insensée et déraisonnable me diriez-vous pourtant c’est exactement ce que proposent l’enseignement des mathématiques accouplée à leur sœur les sciences physiques : De Thales à Einstein, de Pythagore à de Broglie à mois que Planck en en passant par les théorèmes des russes dont les noms nous échappent, le tout en langue originale et en espaces et expériences mentales incessamment reconstituées, de reconstituer un chemin mental réalisé depuis plusieurs siècles et sans cesse reparcouru, le tout à une légère nuance près : le monde des mathématiques n’existe pas. Presque pas.

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