Dans les années 90

« lorsque nous étions allées à montevideo, nous étions allées avec mon premier mari voir sa grand-tante Quella que nous avions déjà rencontré à Paris ; Quella avait été l’assistante de Torres-Garcia et était aussi excentrique que sa sœur était conservatrice. Nous rencontrâmes sa fille qui avait été tuppamaros. Elle et son mari avaient posé des bombes dans les golfs et dans les endroits chics, avaient été exilé politique, courtisé par la gauche intellectuelle française qui leur avait trouvé une place de gardien au parc de la tête d’or à Lyon. Puis la dictature militaire tombée en Uruguay, ils rentrèrent au pays. Ils ne furent nullement accueillis en héros. Ils étaient sourdement tenu pour responsable de ce qui s’était passé et leur était reproché de ne pas avoir été là. Pourtant lorsque nous demandâmes à cette personne ce qu’elle avait retenu de sa période révolutionnaire, elle dit « nous avons eu une jeunesse » et c’est à peu près la réponse que faisait Raymond Queneau lorsqu’évoquant sa période surréaliste. »

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