Martine et les Dieux aztèques à moins qu'inca,

Martine était à la laverie, lisant des magazines débiles en attendant la fin du cycle de la machine lorsqu'une autre femme vint déposer son linge dans une autre machine.
Martine venait de passer peut-être quatre ou cinq jours enfermée à réaliser une vidéo de quelques minutes concernant une possible révolte d'oeuvres d'art avec toutefois une dramaturgie extrêmement lâche afin de laisser toutes les portes ouvertes aux interprétations et spéculations qui s'y présenteraient. Quoiqu'ayant assumée cette mini-production seule, martine avait toutefois l'impression de sortir de presqu'un mois de tournage puis trois mois de montage sans compter les mois de discussions avec toute l'équipe du tournage et du doublage et celles préalable concernant l'élaboration des décors, etc... C'est un peu complexe à faire passer comme idée à qui ne l'aurait pas expérimenté : « je suis noir(e) de monde, chantait Alain BASHUNG », "je suis une bande de jeunes à moi tout seul, chantait coluche". Quoiqu'il en soit lorsque la femme dans la laverie lui demanda dans un basic english des informations sur le fonctionnement des machines à laver, martine eut l'impression de voir une des statues aztèques qui avait « tourné » dans sa vidéo. Puis le silence du lavomatique étant devenu soudain extr^^emement bruyant, martine relanca la conversation en demandant à la femme d'où elle venait. La dame lui expliqua venir du Chili ou peut-être du Pérou, elle donna le nom d'une ville que martine oublia de suite [puisque martine voyait en lieu et place du visage de la dame une succession de masque peut-être mexicain, sri lankais, aztèque telle une application diaporama 3D hyper réaliste mais à l'époque le mot application s'employait peu], la dame expliqua que cette ville était sur un plateau de montagne et qu'il y faisait très froid la nuit, qu'elle et son mari chaque année partaient en voyage au hasard des propositions des agences low cost, que cette année ils avaient atterri à Bordeaux, et qu'ensuite ils louaient une voiture et exploraient aux alentours de là où ils avaient atterri avant de retourner chez eux. Du moins c'est plus ou moins ce que martine comprit tout en faisant face plus ou moins à des hallucinations où de petites statues de pierre sortait du corps de la dame tout en venant vers elle, statues de pierre identique à celle ayant « tournée » dans sa vidéo, Toutefois martine pliait consciencieusement son linge et la femme descendante d'aztèque l'aidait à plier des draps et des couvre-lits quoique rev^tant parfois un masque des plus horrifiant. Puis tout le linge de martine étant sec et plié, martine salua la dame et sortit de la laverie. C'était difficile de trouver d'autres prétextes pour continuer la conversation. C'est alors que martine se souvint qu'elle portait un vêtement de pluie vert clair de marque QUECHUA. Le quechua, la langue des incas.

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