martine et la fracture sociale,

Martine qui survivait avec le revenu dit de solidarité active versé aux indigents par le Trésor public de son pays, trésor constitué par des taxes prélevées sur les revenus et les achats des habitants du territoire de son pays, habitants dont les indigents, bref Martine vivait mensuellement avec 418 euros moins quatre centimes soit grosso modo 5 000 euros annuel et entendait anecdotiquement porté par les ondes radiophoniques un homme politique de droite expliquer à un journaliste et à martine, que la taxe, prévue par le gouvernement du moment, que la taxe sur les revenus perçus au delà d'un million d'euros annuel à un taux de 75% était contraire à l'égalité républicaine. Effectivement, expliquait cet élu de droite politique à un journaliste et à Martine, dans un couple où une seule personne travaille et gagne 1, 5 million par an ils seront taxés à 75% sur les 500 000 mais pour un couple dont chacun des membres gagne 800 000 euros annuel soit 1,6 million par an pour les deux et bien ce couple ne sera pas taxé sur les 600 000. » « Waow, quelle injustice sociale !! » se dit Martine en se marrant, « vraiment, ils ont raison de se battre ! » en se demandant bien ce que ces personnes pouvaient bien faire avec tout ce fric « Jamais, ils ne se disent qu'ils en ont trop ? » Martine, qui avait reçu récemment un courrier du trésor public lui réclamant 15 euros au titre de la taxe d'habitation, éprouva une sorte d'indifférence froide mêlée à un sentiment de pitié sans sympathie pour ces pauvres riches réclamant leur dû. « Est-ce que réussir socialement dans un monde à base pourrie nécessite d'être un pourri soi-même ? » se demandait martine tout en convenant que ce n'était pas ici faire honneur à la pourriture qui a un rôle important dans le vivant et qu'il conviendrait de trouver un autre mot : falsifié ? Erroné ? La « fake » réussite... Puis martine lut dans un magazine qu'elle s'était offert (martine a un vice : elle aime lire des magazines débiles et de temps en temps craque et s'en achète un et ensuite ne boira pas de café pendant quinze jours ), donc martine lit, lut dans un magazine un éditorial où une journaliste parle, parlait des « élites prédatrices » et ce terme d' « élite » générait presque de l'urticaire à martine malgré son peut-être lupus, aperçu sommaire des pensées traversant le cerveau de martine mais qu'elle reconnaissait comme sienne pour des raisons scientifiquement trop compliqué à développer mais dont le sentiment était sûr : 1) de quoi était-il question exactement ? « élite » de quoi ? Ce terme ressemble trop à du petit vocabulaire d'extrême droite pour tracts, 2) l'adjectif «  prédatrice » lui semblait un peu trop valorisant et martine préférait pour qualifier cette f(r)ange de la population les adjectifs « veule », « infatuée », « falotte » voire « fat » quoiqu'il conviendrait de vérifier leur sens dans le dictionnaire, 3) la personne qui faisait usage d'un tel vocable ne se situait pas exactement, pour ce qu'en savait martine, dans le lumpenprolétariat mais plutôt dans le possible haut du panier que pelote la main invisible, et la question que se posait martine était de savoir si la journaliste s'incluait dans le lot des « élites veules, infatuées, falottes et fats. » ? Puis après tant de distractions et de divertissements, martine passa aux choses sérieuses et se demanda si elle mangerait ce midi des pâtes, du riz ou des patates. « Peut-être juste du pain dans du lait et du sucre pour changer, non ? », lui dit une voix, elle pensa à un lait de poule et instantanément se souvint n'avoir ni oeuf et ni pain. Puis la phrase « la décohésion sociale est-elle le signe d'une plus grande cohérence quantique autrement dit le chaos ? » lui explosa à la gueule. [addenda technique : désactivez « élite prédatrice » et déchargez l'accouplement de mots « élite » et « prédatrice ». dans les épisodes précédents

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